L’enseigne belge Colruyt, implantée en France depuis 1998, a annoncé sa décision de se retirer du marché français en procédant à la cession de ses 104 magasins. Ces fermetures risquent de mener au licenciement de 889 salariés.
La raison de cette cession est due à la difficulté du groupe belge à atteindre ses objectifs financiers. « Malgré d’importants efforts sur la rentabilité de ses activités françaises, les résultats escomptés n’avaient pas été atteints », avait-il déclaré en avril dernier, comme le rapporte Le Parisien.
Colruyt Retail France avait alors expliqué que son principal obstacle était les « conditions difficiles sur le marché français très concurrentiel de la distribution alimentaire ». Le groupe belge justifie ce choix par la volonté de se concentrer sur des zones géographiques plus rentables, notamment en Belgique, où il détient une position dominante.
Au total, ces 104 enseignes emploient environ 2 300 salariés à travers la France, principalement dans le quart nord-est. Lors de l’annonce de ces fermetures au Comité social et économique (CSE) de Colruyt, le distributeur belge a assuré « le transfert automatique de 1 319 salariés ». Or, il est utile de préciser que certains de ces magasins n’ont toujours pas trouvé preneur, ce qui risque de conduire à un licenciement économique.
950 postes risquent d’être supprimés suite à la cession des magasins Colruyt
Pour rappel, le groupe Les Mousquetaires/Intermarché avait annoncé sa volonté de racheter 81 magasins Colruyt, pour un total de 215 millions d’euros. Les 24 autres enseignes restantes n’ont toujours pas trouvé d’acheteur, selon le groupe belge, qui a déclaré mener « une recherche active de repreneurs complémentaires pour les sites non repris », assurant que « plusieurs marques d’intérêt ont été reçues », rapporte Le Parisien.
Colruyt a également annoncé qu’un « plan de sauvegarde de l’emploi est en cours de préparation avec les partenaires sociaux ». Cependant, l’absence de reprise risque de causer la suppression de 950 postes au total, parmi lesquels « le nombre maximum de salariés susceptibles d’être licenciés pour motif économique serait de 889 ». D’après un communiqué des élus du CSE de Colruyt, ces suppressions vont survenir dès le début de l’année 2026. Ils dénoncent cette décision qu’ils qualifient comme étant « incompréhensible et socialement destructrice ».
Bien que le groupe belge ne se soit pas encore prononcé, celui-ci devrait mettre en place des mesures pour aider ces salariés à retrouver un emploi, telles que des formations, un accompagnement à la reconversion professionnelle ou encore des indemnités. Une réunion pour le lancement officiel de la cession est prévue le 4 juillet à 9h, durant laquelle les détails de cette procédure seront discutés.








