Selon une récente étude, 67 % des femmes au travail sont victimes de discrimination et de sexisme. Cette situation impacte principalement les jeunes femmes, qui font face à de nombreuses inégalités, notamment en matière de rémunération.
D’après un baromètre sur le sexisme au travail réalisé par l’Association française des managers de la diversité avec IPSOS, huit femmes sur dix estiment que les inégalités professionnelles sont très courantes pour les femmes dans le monde du travail. Un chiffre alarmant, qui démontre que les inégalités de genre et le sexisme continuent de menacer les femmes actives. Le baromètre révèle également que trois femmes sondées sur quatre affirment avoir déjà fait face à une attitude ou décision sexiste au travail.
Ce taux atteint 86 % chez les femmes plus jeunes. Aussi, 66 % des femmes affirment devoir fournir bien plus d’efforts que les hommes pour être reconnues, tandis que seulement un homme sur deux ressent ce même sentiment. Ces inégalités se reflètent sur la rémunération. Plus d’une femme sur deux affirme recevoir un salaire bien plus bas que celui de son collègue homme, pour le même poste.
En 2025, les salariées femmes continuent d’être percutées par leurs collègues avec un humour déplacé et des propos sexistes. Selon le baromètre, sept femmes sur dix ont déjà entendu des blagues sur les femmes dans le milieu du travail. Pour éviter d’être au centre de ces moqueries et provocations, de nombreuses femmes ont dû changer leur comportement. 31 % affirment avoir changé leur style vestimentaire pour passer inaperçues, 25 % évitent de rester seules avec certaines personnes et 18 % redoutent la prise de parole devant un public.
Le second vecteur de l’inégalité homme-femme en entreprise est la maternité. 73 % des femmes sondées la considèrent comme un frein à leur carrière.
Les femmes réclament la mise en place de sanctions pour réduire les inégalités
Le baromètre révèle que 43 % des sondées estiment que la solution serait la mise en place de sanctions systématiques pour punir les comportements sexistes ou discriminatoires. Pour 46 % des sondés, les entreprises en France n’emploient pas de moyens d’action contre ces agissements.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces inégalités perdurent. Du côté des hommes, les chiffres sont moins alarmants, puisque 40 % se considèrent victimes de discrimination en raison du combat contre les inégalités entre hommes et femmes. Le baromètre révèle également qu’un homme sur deux estime que le partage des tâches ménagères et de la responsabilité des enfants est sans impact sur ces inégalités professionnelles.