Le trafic de cocaïne est un problème majeur qui représente un véritable casse-tête pour le gouvernement belge. Malgré ses efforts pour lutter contre ce fléau, ce dernier représente à lui seul plusieurs milliards d'euros.
Alors que certains experts proposent la libéralisation du cannabis dans le pays pour permettre aux ressources policières et judiciaires de se tourner vers d'autres trafics plus conséquents, le gouvernement belge ne lésine pas sur les moyens pour faire face au trafic de drogue en général et celui de la cocaïne en particulier. Ce dernier représente à lui seul 55 milliards d'euros, soit l'équivalent du budget annuel réservé aux pensions en Belgique. Selon RTL Info, seuls 10 % de la cocaïne qui passe par le pays a été saisi à Anvers en 2022, ce qui représente néanmoins près de 110 tonnes (contre seulement 4,5 tonnes de cocaïne saisies en 2013).
Il faut dire que le port d'Anvers est devenu avec les années une véritable plaque tournante du trafic de drogue en Belgique, mais aussi en Europe. En effet, il serait la première porte d'entrée de la poudre banche dans le vieux continent. Depuis l'été 2023, la police aurait enregistré neuf meurtres liés au trafic de drogue à Bruxelles et à Anvers, indique France Info. Pour faire face à ce fléau, la police et la justice belge mettent les bouchées doubles. Au total, 4 magistrats sont spécialement dédiés au trafic de drogue au Parquet de Liège. À Bruxelles, un manque de magistrats est aussi constaté. Le nombre d'affaires en justice liées au trafic de drogue en tout genre est particulièrement élevé. Selon RTL Info, un prisonnier sur deux incarcéré dans les prisons belges est derrière les barreaux pour motif d'implication à un ou plusieurs trafics de drogue.
De la cocaïne retrouvée dans le cabinet de la ministre de l'Éducation
Un fléau qui atteint même les hautes sphères du gouvernement belge. Au mois de décembre, une cinquantaine de sachets de cocaïne avait été retrouvés dans le cabinet de la ministre de l'éducation belge Caroline Désir, avait révélé le média belge Dernière heure. Bien que ces sachets ne lui appartiennent pas, Caroline Désir avait elle-même confirmé les faits via son compte X (anciennement Twitter). « J’ai été informée qu’un assistant en charge du matériel et de la logistique au cabinet, se trouvait en état d’arrestation dans le cadre d’une enquête sur un trafic de drogue », avait-elle écrit. En effet, Dernière heure avait également indiqué que les autorités belges avaient arrêté quelques jours plutôt Mekki Van Haelen, qui est membre du cabinet de Caroline Désir.
