L’inflation ralentit pour le troisième mois consécutif en Belgique. Selon Statbel, elle s’est établie à 2 % en octobre 2025, contre 2,12 % en septembre. La tendance confirme un tassement progressif des hausses de prix, amorcé au second semestre. Dans un contexte économique marqué par des tensions passées sur les marchés de l’énergie et de l’alimentation, ce recul apparaît comme un signal de stabilisation, bien que tous les secteurs n’évoluent pas au même rythme.
Le principal facteur de baisse reste l’énergie. Sur un an, les prix dans ce secteur sont orientés à la baisse. La diminution des coûts du gaz, de l’électricité et des carburants pèse sur l’indice global, allégeant les dépenses des ménages après deux années marquées par des hausses soutenues. Cette détente s’inscrit dans un contexte de prix de gros plus stables et d’une consommation mieux maîtrisée.
Alimentation : hausse atténuée mais persistante
Les prix alimentaires augmentent toujours, mais de manière moins marquée. L’inflation sur ce poste atteint 2,68 % en octobre, contre 3,32 % en septembre, indique Statbel. La baisse reste progressive, et les produits de base restent à des niveaux élevés. Le panier de courses reste donc plus cher qu’avant crise, même si la dynamique est moins forte.
Inflation sous-jacente et indice santé
L’inflation sous-jacente s’établit à 2,58 %, contre 2,61 % un mois plus tôt. Ce chiffre, qui exclut énergie et aliments non transformés, montre une certaine stabilité dans les prix des services et biens durables. L’indice santé, utilisé pour les ajustements de salaires et d’allocations sociales, grimpe à 135,76 points. L’indice lissé atteint 132,85 points, toujours sous le seuil d’indexation fixé à 133,28 points.
Stabilisation en cours, disparités selon les postes
Le recul de l’inflation ne signifie pas une baisse généralisée des prix. Les différences entre postes de consommation restent marquées. La baisse de l’énergie compense partiellement la hausse de l’alimentation et des services. Pour les ménages, les effets sur le pouvoir d’achat restent donc variables selon les profils de dépenses.
