Avec la guerre en Ukraine toujours en cours, les tensions économiques et politiques autour des importations de gaz russe s’intensifient. Alors que les États-Unis exercent une pression croissante sur les pays qui continuent de traiter avec la Russie, la Belgique, quatrième importateur européen de gaz russe, pourrait se retrouver dans une position délicate. Mais cette situation soulève une question : la Belgique pourrait-elle être sanctionnée par les États-Unis pour ses importations de gaz russe ?
Le rôle de la Belgique dans les importations de gaz russe
La Belgique est un acteur clé dans le transit du gaz russe en Europe. En juillet 2025, elle a importé pour 102 millions d’euros de combustibles fossiles russes, principalement sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), rapporte la RTBF. Bien que la Belgique consomme une quantité relativement faible de gaz russe (seulement 8,7 % de sa consommation en 2024), le pays joue un rôle crucial en tant que point d’entrée et de redistribution du gaz vers d’autres pays européens, notamment l’Allemagne.
Toutefois, la dépendance de la Belgique au gaz russe a diminué ces dernières années. En 2024, la Norvège est devenue le principal fournisseur de gaz naturel pour la Belgique, représentant près de 45 % de la consommation du pays. Cette diversification des sources d’approvisionnement montre que la Belgique cherche à réduire sa dépendance énergétique à la Russie, mais son rôle de transit demeure un point de friction.
Les sanctions américaines : une menace sérieuse ?
Bien que la Belgique ne soit pas le principal consommateur de gaz russe en Europe, elle pourrait se retrouver dans la ligne de mire des sanctions américaines. Les États-Unis ont déjà menacé d’imposer des sanctions aux pays qui continuent d’importer du gaz russe, même sous forme de GNL. Cela pourrait compliquer les relations diplomatiques et économiques de la Belgique, qui devra naviguer entre les exigences de ses alliés européens et les pressions extérieures.
Bien que la Belgique ait réduit sa dépendance au gaz russe, son rôle de plaque tournante pour le transit de ce gaz la place dans une situation complexe. Les menaces de sanctions américaines pourraient avoir des répercussions sur sa politique énergétique et ses relations internationales.








