L'allocation veuvage est une aide financière versée au conjoint survivant qui n'a pas la possibilité de bénéficier d'une pension de réversion. Elle peut également compenser le versement tardif de cette dernière et représente une rentrée financière précieuse pour de nombreux individus. Elle bénéficie essentiellement à des veufs de condition modeste.
Les conditions d'octroi de l'allocation veuvage
L'allocation veuvage est versée par la Sécurité sociale ou la Mutuelle sociale agricole (MSA) au conjoint survivant pour une durée de deux ans. Il existe une condition préalable à son versement : le conjoint décédé doit avoir cotisé pour une durée d'au moins trois mois à l'assurance vieillesse durant l'année qui a précédé son décès. Le défunt peut avoir cotisé en tant que salarié du privé, agent public non titularisé, salarié agricole, non-salarié agricole (NSA) ou demandeur d’emploi. Cette cotisation est possible même s'il se trouvait en maternité, ou s'il était en invalidité ou avait été victime d'un accident du travail.
L'allocation veuvage n'est versée que si le survivant était marié au défunt. Les individus divorcés, remariés, pacsés ou vivant en concubinage ne sont pas concernés par le versement de cette aide. Elle concerne essentiellement les femmes et les individus issus de milieux sociaux modestes. En 2022, son montant net était fixé à 632,19 euros.
Comment effectuer sa demande ?
La demande d'allocation veuvage s'effectue auprès de la caisse de retraite du conjoint décédé à l’aide du formulaire Cerfa n° 12098*04. La demande doit intervenir au plus tard deux ans après le premier jour du mois de décès du conjoint. Le demandeur doit répondre aux conditions suivantes :
- Avoir moins de 55 ans,
- Résider en France,
- Être célibataire,
- Disposer de revenus inférieurs à 790, 24 euros par mois en moyenne sur les trois mois précédant la demande.
Si le conjoint survivant a plus de 55 ans, il peut prétendre à une pension de réversion. Les conditions de décès du conjoint ne sont pas prises en compte lors de l'étude de l'éligibilité. Son montant net était fixé à 632,19 euros par mois en 2022. Ce montant peut néanmoins être revu à la baisse en fonction des conditions de revenu du conjoint survivant.
Ainsi, dans le cas où les revenus du demandeur dépasseraient le plafond de ressources fixé à 790,24 euros, le montant de l'aide est abaissé de sorte que le total ne dépasse pas ce seuil. Si le demandeur se lance dans une activité rémunérée ou s'il entreprend une formation rémunérée, il est tenu de signaler immédiatement ce changement de statut à la CAF ou à la MSA.