Dès le premier janvier 2024, plusieurs changements sont à prévoir. Ainsi, le Smic connaîtra une hausse de 1,13% et les pensions de retraite seront quant à elle augmentées de 5,3 %. Concernant l'allocation aux adultes handicapés, il va falloir patienter encore un peu.
Pas d'augmentation de l'AAH avant avril 2024
C'est au mois d'avril de chaque année que s'effectuent les revalorisations des diverses prestations sociales (du RSA à la prime d'activité en passant par les allocations familiales). Actuellement, l'allocation aux adultes handicapés est d'un montant minimum de 971,37 euros par mois, une somme qui devrait connaître une augmentation de 4,6% si on se fie aux déclarations de Bruno Le Maire en septembre dernier. « Les pensions de retraite seront toutes revalorisées de 5,2 % au 1ᵉʳ janvier 2024 (un taux réévalué à 5,3%, NDLR). Les minima sociaux seront aussi revalorisés au 1ᵉʳ avril de l’ordre de 4,6 %. Nous protégeons les Français contre l’inflation », avait écrit le ministre de l'Économie et des Finances sur son compte X.
Avec cette augmentation, l'AAH pourrait donc atteindre 1 016 euros par mois à taux plein et pour une personne seule. Cette hausse concerne également l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) et l'allocation journalière du proche aidant (AJPA).
Le Collectif Handicaps reste sceptique
Pour le Collectif Handicaps, qui réunit une cinquantaine d'associations, même avec cette revalorisation, l'AAH reste en dessous du seuil de pauvreté. Cité par handicap.fr, le collectif estime qu'il reste « beaucoup à faire pour garantir à toutes les personnes en situation de handicap un niveau de vie digne ». Pour rappel, le seuil de pauvreté en France est en légère baisse, à 1 158 euros par mois pour une personne seule, indique l'Insee dans un rapport publié en novembre dernier sur la base des revenus 2021 des Français.
Rappelons, par ailleurs, qu'une réforme de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) est entrée en vigueur le 6 novembre dernier. Ce qui change depuis cette date, c'est que le montant de l'AAH n'est plus lié aux conditions de ressources du conjoint. Au total, environ 120 000 individus en situation de handicap bénéficieront d'une augmentation moyenne de 350 euros par mois grâce à la déconjugalisation. Cette modification a également permis à 80 000 personnes en situation de handicap d'accéder progressivement à l'AAH. Avant la réforme, ces personnes n'étaient pas éligibles en raison de l'ancien mode de calcul.
En revanche, ce sont près de 57 000 allocataires qui pourraient voir le montant de leur allocation diminuer après la déconjugalisation, et malheureusement, 21 % des bénéficiaires risquent de perdre leur allocation. Ce groupe concerne principalement les familles ou les personnes percevant d'autres revenus en plus de l'AAH.