Le skimming consiste à cloner une carte bancaire, en récupérant ses données, pour l’utiliser frauduleusement. En procédant de cette façon, l’escroc pourra effectuer des transactions bancaires sans la carte bancaire originale et sans le code de confidentialité.
Ces cartes bancaires copiées sont généralement utilisées dans des pays étrangers où le système d’authentification du propriétaire n’est pas disponible, comme en Europe de l’Est. Elles évitent d’éveiller les soupçons et permettent aux trafiquants de sévir en toute impunité. Si le skimming prend de plus en plus d’ampleur, c’est parce qu’il s’agit d’une arnaque très facile à mettre en place. Elle consiste à trafiquer les terminaux de paiement pour pouvoir copier les coordonnées bancaires des utilisateurs sur une carte bancaire vierge, afin de les réutiliser frauduleusement.
Pour effectuer cette opération, les trafiquants ont recours au skimmer, un dispositif qu’ils introduisent dans le terminal de paiement. Cet outil laisse assez de place pour que les clients puissent introduire leurs cartes bancaires, qui seront ainsi dupliquées. Pour éviter d’être victime de cette arnaque, il est nécessaire d’être très attentif lors de l’utilisation des terminaux de paiement. Pour reconnaître les appareils trafiqués, il existe plusieurs éléments indicateurs : un défaut d’alignement du lecteur de carte, qui indique la présence d’un skimmer. Un lecteur de carte mal fixé ou peu stable doit aussi alerter l’utilisateur.
Le skimming, un préjudice de plusieurs centaines de milliers d’euros
Selon Actu.fr, l’antenne de la Section de recherches de Toulouse spécialisée dans la cybercriminalité, a réussi à démanteler un réseau spécialisé dans le skimming le 19 novembre. Selon la gendarmerie nationale, il s’agit de ressortissants de pays de l’Est qui opéraient principalement au niveau des stations-service pour poids lourds. Ces malfaiteurs trafiquaient les terminaux de paiement de plusieurs stations-service en Provence-Alpes-Côte-d’Azur, en Nouvelle-Aquitaine, en Occitanie ainsi que dans le Grand Est.
« Une fois les informations bancaires récoltées et dupliquées sur des cartes bancaires vierges, celles-ci sont utilisées pour faire le plein de camions étrangers circulant en France et en dehors des frontières, bénéficiant alors de prix à la pompe particulièrement attractifs », explique la gendarmerie nationale. Le préjudice de cette arnaque est estimé à des centaines de milliers d’euros. Les trois membres de ce groupe de trafiquants ont été interpellés les 19 et 21 novembre. Ils ont été placés en garde à vue, puis en détention provisoire. Une dizaine de victimes est en cours d’identification.
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