Coupure des gazoducs Russie-Ukraine : la flambée des prix du gaz menace l’Europe

Depuis le 1er janvier, la Russie a coupé le transit de gaz vers l’Europe via les gazoducs ukrainiens. Cette rupture, couplée à une vague de froid, a fait bondir les prix du gaz sur le marché européen, impactant particulièrement les pays d’Europe de l’Est. Alors que les stocks européens diminuent, les consommateurs, notamment français, subissent les effets de cette hausse. Malgré une situation tendue, la France rassure sur ses réserves pour passer l’hiver.

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Raffinerie de gaz sous un ciel nuageux, entourée de végétation et de plans d'eau.
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Le marché européen du gaz connaît de nouvelles tensions depuis début janvier. La coupure des gazoducs reliant la Russie à l’Europe via l’Ukraine a perturbé les approvisionnements, créant des inquiétudes sur les prix et les stocks disponibles pour l’hiver.

Depuis le 1er janvier 2025, la Russie ne fait plus transiter de gaz vers l’Europe par l’intermédiaire des gazoducs ukrainiens. Ce contrat, qui perdurait malgré la guerre, a pris fin au 31 décembre, entraînant la coupure du robinet. Cette situation marque une rupture importante pour les pays d’Europe de l’Est, comme la Hongrie, la Slovaquie ou l’Autriche, qui dépendaient de cette voie d’approvisionnement.

Bien que l’Union européenne ait réduit sa dépendance au gaz russe de 40 % à 8 % depuis le début du conflit en Ukraine, cette coupure perturbe le marché. Les cours du gaz naturel ont franchi les 50 euros le mégawattheure début janvier, avant de redescendre à 45 euros, un niveau encore élevé.

Des stocks de gaz européens historiquement bas

La coupure des gazoducs intervient alors que l’Europe traverse une vague de froid intense. Les faibles vents et l’absence de soleil limitent le recours aux énergies renouvelables comme l’éolien et le solaire, forçant les pays, notamment l’Allemagne, à solliciter leurs centrales à gaz pour produire de l’électricité.

Résultat : les stocks de gaz européens ont diminué plus vite que prévu. À la mi-janvier, les sites de stockage sont remplis à seulement 70 %, un niveau historiquement bas pour cette période de l’année, avec 15 % de moins que les années précédentes à la même époque.

Cette situation tendue se répercute directement sur les factures des ménages européens. En France, les consommateurs ne bénéficient plus du tarif réglementé du gaz, supprimé en juin 2023. Désormais, ils doivent se référer à un prix repère, publié chaque mois par la Commission de régulation de l’énergie (CRE), qui sert d’indicateur pour comparer les offres du marché.

Cette volatilité des prix inquiète les ménages, d’autant que les perspectives restent incertaines. La géopolitique joue un rôle majeur dans l’évolution des tarifs. Par exemple, les exportations de gaz liquéfié des États-Unis vers l’Europe pourraient être réduites, ce qui ferait encore grimper les prix. La demande croissante en Asie pourrait également accentuer la tension sur le marché.

La France rassure sur ses réserves pour l’hiver

Malgré les tensions sur le marché européen, la France reste relativement protégée grâce à ses stocks de gaz confortables et à une part importante de production électrique d’origine nucléaire. Les autorités se montrent confiantes quant à la capacité du pays à passer l’hiver sans risque de pénurie.

Cependant, les experts recommandent de rester vigilants face à la volatilité des prix. À moyen terme, les choix politiques et économiques, notamment en matière de transition énergétique, seront déterminants pour stabiliser les approvisionnements en gaz et éviter de nouvelles flambées des tarifs.

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