La Belgique met en place un nouveau système pour justifier les retards ferroviaires

L'opérateur ferroviaire SNCB et Infrabel ont développé un nouveau système innovant. Ce système ne sera pas destiné à réduire les retards, contrairement à ce que l'on pourrait penser, mais plutôt à les expliciter. Ainsi, les causes de non-ponctualité des trains, à partir de 90 secondes, seront désormais publiées aux passagers, selon les deux organismes.

Pourquoi les trains sont-ils si souvent en retard ?

Fini le mystère autour des retards de 5 à 30 minutes. La SNCB et Infrabel vont dorénavant fournir plus d'informations à leurs navetteurs. Actuellement, trois grands responsables sont identifiés pour expliquer la non-ponctualité des trains. En premier lieu, ce sont les facteurs externes, tels que les accidents aux passages à niveau, les vols de câble, les intrusions sur les voies, ou encore les retards en provenance de l'étranger.

La SNCB arrive en deuxième position. Parmi les causes attribuées à l'opérateur ferroviaire, on trouve les problèmes techniques et les pannes du matériel roulant. En dernier lieu, Infrabel, le gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire belge, peut être responsable de pannes de signalisation provoquant des perturbations de trafic.

Cette classification, qui ne couvre pas toutes les causes de non-ponctualité, a à présent été précisée. Avec la nouvelle méthode adoptée par les deux organismes, les petits retards de 90 secondes et plus, qui sont imputables, seront également enregistrés. Cela inclut les départs légèrement différés, les problèmes de régulation du trafic, ou encore l'importante affluence de voyageurs à quai.

La transparence et l'amélioration de la ponctualité sont les principaux objectifs

Cette méthode met en lumière une nouvelle cause : le « manque de robustesse du système ferroviaire », c'est-à-dire un déséquilibre entre l'offre de trains, la capacité du réseau, et les moyens disponibles pour les opérations. Cette catégorie englobe les « petits grains de sable » qui viennent perturber le fonctionnement normal, c'est-à-dire les retards qui ne résultent pas d'un incident spécifique et qui ne sont pas visibles dans l'analyse des grands incidents, comme un train qui accumule quelques secondes de retard et le prolonge sur son parcours.

Le but du nouvel outil est d'augmenter la transparence et d'améliorer la ponctualité, tout en encourageant une plus grande responsabilité de la SNCB et d'Infrabel.