En Belgique, les prix des loyers flambent, atteignant des niveaux encore jamais atteints, notamment à la capitale. En effet, la ville de Bruxelles a été, encore une fois, la plus impactée par cette hausse. Toutefois, les autres communes du pays ne sont pas en reste.
D'après les chiffres partagés par la Fédération des agents immobiliers francophones de Belgique, Federia, les tarifs de location ont connu une hausse phénoménale, estimée à 8,6% en 2023. À Bruxelles, les prix du loyer des studios frôlent les 800 euros, tandis qu'ils sont aux alentours de 1200 euros pour un appartement. Quant aux maisons individuelles, les mensualités atteignent les 1800 euros en moyenne.
Cependant, ces prix varient d'une région à une autre. Un pic a été constaté à Woluwe-Saint-Pierre, avec un loyer de 1413 euros en 2023 pour un appartement. Dans la région de Flandre, la hausse enregistrée est de 6,4%, tandis qu'elle s'établit à 4,3% en Wallonie. Certaines communes ont été moins impactées par cette inflation, à l'instar de la province du Luxembourg, où il demeure possible de trouver des maisons individuelles en location à 1000 euros par mois. Et il en est de même pour la région de Hainaut, un cas isolé en Belgique, où le loyer des appartements est aux alentours de 700 euros et celui des maisons à 800 euros.
Quelle est la raison de la hausse des prix du loyer en Belgique ?
L'augmentation des prix du loyer en Belgique est principalement due à un déséquilibre entre l'offre et la demande du loyer. En effet, la hausse des couts des crédits immobiliers à induit à la rareté des logements proposés à la location, ce qui a mené à la flambée des loyers. De nombreux foyers ont dû renoncer à leur volonté de devenir propriétaire, faisant ainsi baisser le nombre de logements disponibles et accroitre la demande locative.
La directrice de la Fédération des agents immobiliers francophones de Belgique remet en cause les « mesures politiques restrictives et contre-productives » mises en place par le gouvernement. D'ailleurs, cette pénurie de logements a bien été ressentie aux niveaux des agences immobilières. En 2022, un logement recevait entre 10 et 15 visites, tandis qu'en 2023, ce nombre est passé à 25 visites.
Selon Kristophe Thijs, directeur de la communication à la CIB, ce déséquilibre doit être réglé incessamment, au risque d'assister à une hausse de loyer encore plus importante. « L'offre doit être élargie. D'une part, par les logements sociaux, mais d'autre part, les investissements doivent également être stimulés. Des investissements privés sont désespérément nécessaires », a-t-il suggéré.
