Chaudières à gaz, billets d’avion… : voici les hausses de taxe votées par le Sénat

Le Sénat vient de donner son avis favorable à la hausse de plusieurs taxes. Des augmentations qui risquent d'impacter négativement les Français, notamment les utilisateurs de chaudières à gaz et les voyageurs. 

Parmi les amendements adoptés par la Chambre haute, celui sur la hausse de la TVA pour les chaudières à gaz. Pour rappel, cette taxe est actuellement réduite, oscillant entre 5,5% et 10%. Les sénateurs sont d'accord pour relever cette imposition à son taux maximal, soit à 20 %. Il s'agit du projet initial du gouvernement que le Sénat n'a pas pris la peine de modifier. Au total, cette mesure représente un gain de 200 millions d'euros à l'État. À partir de la mise en place de cette mesure, l'installation d'une chaudière à gaz coûtera en moyenne 700 euros de plus.

Autre amendement voté par la majorité des sénateurs : la hausse de la taxe de solidarité sur les billets d'avion. Ainsi, le Sénat table pour cette hausse, avec une durée supérieure à celle initialement votée par les députés, qui était d'un an seulement. Cependant, la Chambre haute a décidé de réduire le montant de la hausse, proposant un nouveau barème.

La taxe de solidarité passerait donc de 2,63 à 5,30 euros pour les vols au sein de l'Hexagone ou à travers l'Europe, contre les 9,50 euros prévus initialement par le gouvernement. Le Sénat prévoit également de faire des exceptions pour les vols depuis et vers la Corse et les départements d'outre-mer. Une mesure décriée par le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, qui estime qu'il n'est pas possible de faire une taxe différenciée propre à chaque destination.

Une recette de 150 à 300 millions d'euros par an grâce à la TVA sur les bouteilles en plastique

La TVA sur les chaudières à gaz et la taxe de solidarité sur les billets d'avion ne sont pas les seules taxes qui connaîtront une hausse en 2025. Les sénateurs ont voté pour la multiplication par quatre de la TVA sur les bouteilles d'eau en plastique, qui passera de 5,5% actuellement à 20%. Une mesure à laquelle le gouvernement n'est pas favorable.

Pourtant, cet amendement voté par le Sénat permettait à l'exécutif d'amasser une économie estimée entre 150 et 300 millions d'euros. Elle encouragerait également les citoyens à réduire leur consommation d'eau en bouteille et à se tourner vers une alternative durable et écologique, réduisant ainsi les déchets plastiques.