Les négociations commerciales entre la grande distribution et les industriels de l’agroalimentaire viennent de s’achever. Selon François-Xavier Huard, président de la Fédération nationale de l’industrie laitière, les prix des yaourts, fromages et autres produits laitiers connaîtront une augmentation de quelques centimes d’euros en mars 2025. Cette hausse, bien que limitée, s’inscrit dans un contexte de tensions économiques entre les différents acteurs de la filière.
Les ajustements tarifaires annoncés concernent avant tout le prix du lait payé aux éleveurs. François-Xavier Huard explique sur France Inter que cette augmentation permet de mieux reconnaître la valeur de la matière première agricole et d’assurer une rémunération plus juste aux producteurs. Selon lui, cette réévaluation reste raisonnable et représente seulement quelques centimes d’euros supplémentaires sur des produits du quotidien comme les yaourts ou les fromages.
Des prix globalement stables, sauf pour certains produits
Malgré cette hausse modérée sur les produits laitiers, la Fédération des supermarchés annonce une « quasi-stabilité » des prix pour la plupart des articles alimentaires. Cependant, certains produits verront leurs prix augmenter plus nettement, notamment le café, le chocolat et le jus d’orange. Ces hausses sont liées à des tensions sur les marchés internationaux et à des conditions climatiques défavorables qui ont affecté la production de ces matières premières.
Selon les industriels, cette hausse ne devrait pas fortement impacter le pouvoir d’achat des consommateurs. François-Xavier Huard estime que les Français ont continué à acheter des produits laitiers malgré les précédentes hausses de prix et considère que cette nouvelle augmentation reste « largement absorbable ». Il insiste sur l’importance pour les consommateurs de faire confiance à la filière laitière et de continuer à soutenir un secteur qui joue un rôle central dans l’économie locale et nationale.
Des négociations commerciales sous tensions entre les distributeurs et les industriels
Les négociations entre distributeurs et industriels ont été particulièrement tendues cette année. La grande distribution a cherché à limiter les hausses de prix pour préserver le pouvoir d’achat des consommateurs, tandis que les industriels ont défendu la nécessité d’ajuster leurs tarifs pour tenir compte des coûts de production. Cet équilibre reste fragile, notamment dans un secteur aussi sensible que les produits laitiers, où les marges sont souvent faibles et la pression des coûts élevée.
François-Xavier Huard appelle les consommateurs à soutenir les producteurs de lait et les fromagers, qui font face à des défis économiques importants. Selon lui, cette hausse limitée des prix est nécessaire pour préserver l’activité des éleveurs et garantir une qualité constante des produits, a-t-il indiqué lors de son passage sur France Inter. La filière laitière espère que cette adaptation tarifaire permettra de maintenir un équilibre entre tous les acteurs, tout en assurant aux consommateurs des produits accessibles et de qualité.