L’inflation alimentaire en Belgique a encore dépassé les 4 % en août 2025, avec un taux précis de 4,15 %, marquant ainsi une tendance préoccupante. Cette situation, qui affecte de plus en plus le pouvoir d’achat des consommateurs, ne cesse de monter, bien qu’elle soit un phénomène récurrent depuis plusieurs mois.
L’impact des hausses de prix touche principalement certains produits de base, mais aussi des produits plus spécifiques de consommation courante. Les analyses réalisées par Testachats révèlent les produits qui ont le plus contribué à cette inflation, mettant en lumière une réalité qui pourrait perturber les habitudes des consommateurs belges, notamment à l’approche de la rentrée scolaire.
Une inflation alimentaire de plus de 4 % : l’impact sur les consommateurs
L’inflation dans les supermarchés belges a encore atteint 4,15 % en août 2025, marquant la cinquième fois consécutive que le taux dépasse la barre des 4 % cette année. Cette dynamique s’est accélérée en juin avec un pic à plus de 5 %, ce qui a d’ores et déjà des répercussions notables sur les ménages, notamment les familles à revenu modeste. Testachats, l’association de consommateurs, a analysé le prix de 3 000 produits dans sept grandes enseignes belges et a pu observer une tendance inquiétante. À l’approche de la rentrée scolaire, cette hausse des prix met sous pression les budgets des familles, pour qui chaque euro compte.
Les produits alimentaires les plus impactés par cette inflation sont ceux de première nécessité, mais aussi des produits souvent consommés au quotidien. Parmi les produits les plus chers, on retrouve le chocolat au lait, qui a vu son prix augmenter de 41 % par rapport à l’année précédente, ainsi que le chocolat noir, avec une hausse de 36 %. En outre, les dosettes de café ont également vu leurs prix augmenter de 26 %, ce qui s’ajoute à une longue liste de produits qui pèsent lourd dans le panier des consommateurs. Ces augmentations substantielles de prix illustrent une inflation persistante qui ne semble pas prête à se stabiliser à court terme.
L’augmentation des prix a un impact direct sur les habitudes de consommation des Belges. Face à cette hausse des prix, certains ménages réajustent leurs achats, en optant pour des produits moins chers ou en réduisant les quantités. Cette situation a également des conséquences sociales, car les plus démunis, qui consacrent une proportion plus importante de leur budget à l’alimentation, se retrouvent particulièrement vulnérables face à ces augmentations. En réponse, l’État belge a mis en place certaines aides, mais la question de leur suffisance face à une inflation persistante demeure un sujet de débat.
Des produits spécifiques responsables de l’inflation : viande, chocolat et café
L’inflation observée dans les supermarchés belges en août 2025 est particulièrement marquée dans certaines catégories de produits. Le secteur de la viande, notamment le bœuf, a subi une hausse de 9 % en moyenne, avec un bond de 15 % pour certaines coupes comme le bœuf américain nature. Cette inflation est en partie due aux maladies qui ont frappé le bétail en Belgique, telles que la fièvre catarrhale ovine et l’IBR, une infection virale qui a réduit la quantité de bétail disponible sur le marché. Ces événements ont exacerbé une tendance de fond, marquée par un nombre d’éleveurs en diminution et un cheptel qui ne cesse de baisser. Résultat : les prix des produits à base de viande ne sont pas près de redescendre.
Les produits d’épicerie tels que les fruits ont également connu des hausses notables, avec des prix qui ont grimpé de 9 % en moyenne. Par exemple, les raisins sans pépins et les citrons ont enregistré une augmentation de 14 %, tandis que les pommes Granny Smith ont augmenté de 9 %. Ces hausses sont le reflet de l’augmentation des coûts de production liés à des facteurs externes comme les conditions climatiques, ainsi que des coûts de transport qui pèsent de plus en plus sur les prix des produits frais. En parallèle, certains produits comme le beurre (+6 %) et le café moulu (+17 %) ont également vu leurs prix augmenter de manière significative.
Les produits du quotidien comme le chocolat ont aussi contribué de manière importante à l’inflation alimentaire, avec des hausses de prix de 41 % pour le chocolat au lait et de 36 % pour le chocolat noir, des produits très consommés dans les foyers belges. Cette augmentation est liée à plusieurs facteurs, dont la hausse des matières premières, notamment le cacao et le sucre, mais aussi à des coûts de production et de transport plus élevés. Les consommateurs belges devront donc continuer à faire face à cette pression sur les prix, même pour des produits qui semblaient relativement stables dans le passé.








