Le premier et le deuxième trimestre de 2024 ont été marqués par une hausse du produit intérieur brut (PIB) de 0,3 %. Une croissance portée par le commerce extérieur et la reprise de la dynamique des entreprises économiques. Cette dynamique, au sein du secteur privé, n'a cependant pas impacté le secteur de l'emploi salarié qui est resté stable, au deuxième trimestre de l’année en cours.
- L'Insee a indiqué que l'emploi salarié dans le secteur privé est resté stable au deuxième trimestre
- Les chiffres montrent un ralentissement au deuxième trimestre, après avoir augmenté au premier de 0,3 %
- L'emploi salarié privé reste sur une courbe ascendante dans le secteur industriel
- La courbe descendante reste toujours de mise dans le secteur de la construction
- Sur l’ensemble de 2024, l'augmentation de l'emploi serait de 0,6 %
Dans son estimation provisoire publiée ce mardi 6 août, l’Insee a indiqué que l'emploi salarié dans le secteur privé est resté stable au deuxième trimestre en France par rapport au précédent, avec 7 900 emplois supprimés. Une augmentation de 0,4 %, avec 78 000 emplois supplémentaires créés, est également constatée sur un an, précise l’Insee. Toutefois, l'organisme met un bémol à cette embellie, avec des chiffres qui montrent un ralentissement au deuxième trimestre, après avoir augmenté au premier de 0,3 % (+61 100 emplois).
Les chiffres qui montrent que la situation demeure meilleure qu'avant la crise sanitaire, avec une hausse de l'emploi privé de 6,1 % (+1,2 million d'emplois), confirment aussi les anticipations de l’Insee dans sa note de conjoncture de début juillet. Un léger ralentissement de l'emploi a suivi la croissance solide du premier trimestre (+0,3 %), les entreprises étant un peu moins optimistes en juin sur leurs recrutements passés et à venir.
Dans le détail, l'emploi salarié privé reste sur une courbe ascendante dans le secteur industriel (+0,2 % soit +6 400 emplois après +6 700 emplois au premier trimestre). La courbe descendante reste toujours de mise, par contre, dans le secteur de la construction pour le sixième trimestre consécutif (-0,4 % soit -6 300 emplois). L’emploi salarié privé est quasi stable dans le tertiaire marchand hors intérim après un rebond au premier trimestre (+0,1 % soit +6 300 emplois), note l’Insee.
Sur l'ensemble de 2024, l'emploi a augmenté presque au même rythme que l'année passée
Sur l’ensemble de 2024, l'augmentation de l'emploi serait de 0,6 % (soit +185 000 emplois environ), un rythme proche de celui de l'année passée (après des hausses plus importantes en 2022 et 2021), ajoute l’Insee. Il devrait enregistrer une « légère hausse » pour s'établir à 7,6 % en fin d'année, selon la note de l’Insee publié en début juillet.
Au vu de l'objectif du président Emmanuel Macron d'atteindre le plein emploi en 2027 avec un taux de chômage avoisinant 5 %, le gouvernement surveille de près le marché de l’emploi. Dans une conjoncture politique empreinte d’incertitude, suite aux élections législatives desquelles n’est pas sortie une majorité claire, les réformes visant à inverser la tendance sont en suspens. Le gouvernement a ainsi dû renoncer à sa réforme controversée de l'assurance chômage et a prolongé jusqu'au 30 octobre les règles actuelles. Cette réforme devait, pour rappel, durcir ces règles.