Déficit public : le FMI remet en question les prévisions budgétaires du gouvernement

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 22 octobre 2023 à 15h57
Selon Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste au FMI, l'objectif de réaliser un déficit de 2,7% en 2027 ne peut être atteint « sous les politiques actuelles ». Il a déclaré, samedi 21 octobre au micro de France Inter, qu' « un effort supplémentaire » est de rigueur pour que cette prévision soit réalisable dans les délais impartis. Le FMI perplexe à un déficit de 2,7% en 2027 La croissance économique de l'année 2023 a été de 1% Et pour l'année 2024, le ministère de l'Économie table sur 1,4%. Des chiffres jugés trop optimistes par le Haut conseil des finances publiques. Les prévisions du gouvernement concernant le déficit de 2027, fixé à 2,7%, sont également remises en question. Ce chiffre est censé garantir la stabilité de la dette publique, qui s'établirait en 2024 à 109,7% du PIB, avant de connaître une nouvelle baisse à 108,1% à la fin du quinquennat. Des prévisions difficiles à concrétiser selon le FMI. « Sous les politiques actuelles, ce sera peut-être un petit peu difficile à atteindre », a jugé Pierre-Olivier Gourinchas, ajoutant qu'un « un effort supplémentaire serait nécessaire » pour atteindre cet objectif.  Pour rappel, le premier volet du budget de 2024 n'a pas fait l'objet de votes. Il a été adopté à l'Assemblée nationale grâce à l'article 49.3, mais il doit, à présent, justifier sa validité. Selon les prévisions de ce texte, les dépenses du gouvernement atteindront 491 milliards d'euros, sans prendre en compte la dette, alors que le déficit public du PIB est estimé à 4,9% en 2023 et à à 4,4% en 2024. Pour renflouer les caisses des comptes publics, l'État ne compte pas sur les hausses fiscales, mais sur la fin des aides gouvernementales et sur la croissance. Le FMI encourage le gouvernement à redoubler d'efforts Pierre-Olivier Gourinchas explique qu'« il ne s’agit pas vraiment de faire des grandes coupes » dans le budget. Selon lui, l'État devrait « se poser la question » concernant les « dépenses et de réformes supplémentaires ». Il explique que celles qui ont été décidées par l'exécutif, notamment dans le domaine de l'emploi, « vont porter leurs fruits », mais  « il faudra en faire un peu plus malheureusement», estime-t-il. Dette publique : le FMI remet en question les prévisions budgétaires du gouvernement
Dette publique : le FMI remet en question les prévisions budgétaires du gouvernement - © www.econostrum.info

Selon Pierre-Olivier Gourinchas, chef économiste au FMI, l'objectif de réaliser un déficit de 2,7% en 2027 ne peut être atteint « sous les politiques actuelles ». Il a déclaré, samedi 21 octobre au micro de France Inter, qu' « un effort supplémentaire » est de rigueur pour que cette prévision soit réalisable dans les délais impartis.

Un déficit de 2,7% en 2027 difficile à réaliser pour le FMI

La croissance économique de l'année 2023 a été de 1% Et pour l'année 2024, le ministère de l'Économie table sur 1,4%. Des chiffres jugés trop optimistes par le Haut conseil des finances publiques. Les prévisions du gouvernement concernant le déficit de 2027, fixé à 2,7%, sont également remises en question par le FMI. Ce chiffre est censé garantir la stabilité de la dette publique, qui s'établirait en 2024 à 109,7% du PIB, avant de connaître une nouvelle baisse à 108,1% à la fin du quinquennat. Des prévisions difficiles à concrétiser selon le FMI. « Sous les politiques actuelles, ce sera peut-être un petit peu difficile à atteindre », a jugé Pierre-Olivier Gourinchas, ajoutant qu'un « un effort supplémentaire serait nécessaire » pour atteindre cet objectif.

Pour rappel, le premier volet du budget de 2024 n'a pas fait l'objet de votes. Il a été adopté à l'Assemblée nationale grâce à l'article 49.3, mais il doit, à présent, justifier sa validité. Selon les prévisions de ce texte, les dépenses du gouvernement atteindront 491 milliards d'euros, sans prendre en compte la dette, alors que le déficit public du PIB est estimé à 4,9% en 2023 et à 4,4% en 2024. Pour renflouer les caisses des comptes publics, l'État ne compte pas sur les hausses fiscales, mais sur la fin des aides gouvernementales et sur la croissance.

Le FMI encourage le gouvernement à redoubler d'efforts

Pierre-Olivier Gourinchas explique qu'« il ne s’agit pas vraiment de faire de grandes coupes » dans le budget. Selon lui, l'État devrait « se poser la question » concernant les « dépenses et de réformes supplémentaires ». Il explique que celles qui ont été décidées par l'exécutif, notamment dans le domaine de l'emploi, « vont porter leurs fruits », mais  « il faudra en faire un peu plus malheureusement », estime-t-il.

Pour rappel, la France affichait une dette dépassant les 3 000 milliards d'euros en 2023. Malgré cela, l'État compte effectuer un prêt important sur les marchés en 2024, dont le montant est estimé à 285 milliards d'euros. Il est important de noter que, malgré cette dette record, l'agence de notation Moody's a maintenu la note « Aa2 » pour la France, annonçant, le 20 octobre, que celle-ci ne subira pas de mise à jour. Il s'agit de l'une des meilleures notes que l'agence ne prévoit pas de changer en raison de « la crédibilité de la signature souveraine française », selon Bruno Le Maire.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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