Après une année 2024 marquée par des défis économiques, le secteur immobilier entame 2025 avec des réformes majeures. De nouvelles réglementations entreront en vigueur pour favoriser l’efficacité énergétique et encadrer certains dispositifs fiscaux. Tour d’horizon des principaux changements.
Dès le 1er janvier 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être loués. Cette interdiction découle de la loi Climat et Résilience de 2021, qui vise à éradiquer les passoires thermiques. Environ 600 000 logements sont concernés selon l’Ademe. Les propriétaires devront réaliser des travaux de rénovation avant de proposer leurs biens à la location. Cependant, des tolérances seront appliquées pour les copropriétés, notamment lorsque les travaux ne peuvent pas être votés en assemblée générale. Ce dispositif renforce les exigences en matière de performance énergétique.
Fin du dispositif Pinel et ajustement de MaPrimeRénov’, quel impact sur le secteur de l’immobilier ?
Le dispositif Pinel, introduit en 2014 pour encourager l’investissement locatif dans le neuf, prendra fin le 31 décembre 2024. Les contrats existants resteront en vigueur, mais aucun nouveau ne pourra être signé. Ce mécanisme permettait aux investisseurs de bénéficier de réductions fiscales en échange d’un engagement locatif, tout en respectant des plafonds de loyer et de ressources pour les locataires. Sa disparition inquiète les professionnels, qui redoutent un ralentissement du marché du neuf et une diminution de l’offre locative.
Les aides de MaPrimeRénov’ seront maintenues en 2025 avec des modifications. Les propriétaires pourront toujours financer des « mono-gestes » comme le remplacement de fenêtres ou de chaudières sans obligation de réaliser des rénovations globales. Les maisons individuelles très énergivores (classées F et G) resteront éligibles au parcours « par geste », sans diagnostic énergétique préalable. Ce dispositif vise à faciliter l’accès aux subventions et à encourager la rénovation progressive des logements.
Le secteur de l’immobilier connaîtra un encadrement renforcé des meublés touristiques
Pour les meublés touristiques, une réglementation plus stricte entrera en vigueur en 2025. Tous les meublés, y compris ceux situés en dehors des zones tendues, devront être enregistrés auprès des communes. De plus, ces dernières pourront réduire la durée maximale de location des résidences principales, la faisant passer de 120 jours à 90 jours. Bien que les avantages fiscaux liés aux locations touristiques restent inchangés pour le moment, ces mesures visent à réguler davantage le secteur.
Outre les mesures actées, d’autres réformes sont en discussion. L’élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) aux logements neufs sur l’ensemble du territoire est prévu pour février 2025, ce qui pourrait dynamiser l’accession à la propriété. En revanche, la possible hausse des droits de mutation (frais de notaire) suscite des inquiétudes, car elle risque de freiner les transactions immobilières.
Avec ces réformes, 2025 s’annonce comme une année charnière pour l’immobilier en France. Entre opportunités pour la rénovation énergétique et contraintes pour les investisseurs, ces changements reflètent une volonté d’adapter le marché aux enjeux environnementaux et sociaux.
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