La réforme du RSA entame une nouvelle phase en 2025 avec l’intégration des bénéficiaires à France Travail. Ce processus, bien qu’ambitieux, demandera plus de temps que prévu avant d’être complètement déployé sur l’ensemble du territoire.
Contrairement à ce qui a pu être envisagé initialement, l’intégration des allocataires du RSA à France Travail ne sera pas pleinement effective dès le 1er janvier 2025. Cette situation s’explique par l’absence de publication des décrets d’application nécessaires pour formaliser les procédures. Les agences locales ont déjà été informées de cette impossibilité et devront attendre la publication d’un décret pour débuter l’intégration progressive de ces publics, celle-ci devrait avoir lieu courant janvier.
Le contrat d’engagement : une clé de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA
Au cœur de cette réforme, les bénéficiaires du RSA devront signer un contrat d’engagement, qui définira les objectifs et les étapes de leur insertion. Ce document impose des activités obligatoires, telles que des formations, des stages ou des entretiens, totalisant entre 15 et 20 heures par semaine. France Travail a insisté sur l’aspect personnalisé et co-construit de ces contrats, afin de mieux répondre aux besoins de chaque allocataire. Toutefois, la signature de ces contrats, et le suivi qui en découle, seront également étalés sur plusieurs mois.
Pour gérer efficacement cet afflux de bénéficiaires, France Travail a instauré un système de catégorisation. Les nouveaux inscrits commenceront par intégrer la catégorie G, dite « catégorie d’attente », avant d’être redirigés vers des catégories plus adaptées, comme la catégorie F pour les parcours d’insertion sociale. Ce système, déjà expérimenté dans 49 départements, a montré des résultats prometteurs : 54 % des participants ont travaillé au moins une fois, et la moitié d’entre eux a obtenu un emploi durable.
Un déploiement coûteux
Cette réforme, bien que progressive, représente un investissement financier important pour les collectivités. Le coût moyen par bénéficiaire est estimé entre 600 et 1 200 euros, pouvant atteindre 4 000 euros pour les cas les plus complexes. Néanmoins, les premiers résultats sont encourageants, avec une amélioration de l’employabilité et une restauration de la confiance en soi pour de nombreux participants. La capacité à maintenir ces résultats sur le long terme reste toutefois à prouver.
L’intégration des allocataires du RSA à France Travail est une réforme ambitieuse, mais elle ne sera pas pleinement déployée dès le début de 2025. Cette transition progressive, nécessaire pour garantir un suivi personnalisé et efficace, marque une étape importante dans la gestion des aides sociales. Reste à voir si cette réforme permettra de réduire durablement le chômage et de favoriser une meilleure insertion professionnelle.
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