Zurich envisage de lier les tarifs de stationnement au poids des véhicules

La ville de Zurich s’apprête à revoir sa politique de stationnement, en liant les tarifs des zones bleues au poids des véhicules.

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Zurich envisage de lier les tarifs de stationnement au poids des véhicules | Econostrum.info - Suisse

Cette mesure, qui s’inspire de politiques similaires déjà mises en place en France et au Canada, pourrait entraîner une hausse significative des coûts de stationnement pour certains riverains. Les résidents sans place de parking privée seront directement concernés.

Depuis le 1ᵉʳ octobre, Paris a introduit des tarifs majorés pour les voitures thermiques, hybrides et électriques dépassant certains poids, avec des coûts de stationnement pouvant atteindre 18 euros par heure. Zurich souhaite emboîter le pas à la capitale française en instaurant des tarifs progressifs pour ses habitants. Ce projet, soutenu par les partis de gauche et écologistes, est toutefois critiqué par l’UDC, qui envisage un référendum.

Une tarification basée sur le poids et le mode de propulsion

Actuellement, les résidents de Zurich peuvent obtenir une carte de stationnement à 300 francs par an, leur permettant de se garer dans les zones bleues. Le nouveau projet vise à modifier ce tarif en fonction du poids et du type de motorisation des véhicules. La commission des transports a proposé un prix de 35 centimes par kilo pour les véhicules électriques et de 40 centimes par kilo pour les véhicules thermiques, y compris les hybrides.

Ainsi, une voiture électrique moyenne de 1560 kg coûterait 546 francs par an, contre 624 francs pour une voiture à essence de même catégorie. Les véhicules plus lourds, comme une Porsche Cayenne de 2020 kg, verraient leur coût de stationnement grimper à 808 francs, tandis qu’un modèle plus léger, comme la Dacia Spring électrique de 970 kg, ne coûterait que 340 francs par an.

Seuls les résidents sans parking privé concernés

La nouvelle réglementation n’affectera cependant que les résidents qui ne disposent pas d’une place de parking privée. L’objectif est d’éviter que certains habitants, profitant d’un tarif attractif en zone bleue, ne se garent dans la rue au lieu de payer pour une place dans un garage. Cette mesure est déjà en vigueur dans la ville de Bienne et pourrait permettre de réduire l’encombrement dans les quartiers résidentiels.

Cette tendance à l’augmentation des coûts de stationnement se retrouve dans d’autres villes suisses. En Suisse romande, certaines villes appliquent déjà des tarifs élevés pour les résidents, comme Nyon où la carte annuelle atteint 960 francs ou Gland avec 840 francs. Ailleurs, les prix varient largement de 540 francs à Morges, 500 francs à Lausanne ou encore 320 francs à Yverdon. Genève, pour sa part, reste l’une des villes les moins chères avec 200 francs par an.

Un projet controversé et une possible bataille politique

Bien que la majorité politique zurichoise, composée de la gauche et des écologistes, soutienne cette initiative, l’UDC et le PLR s’y opposent fortement. Les opposants estiment que cette mesure est injuste pour certaines familles. Un élu du PLR s’est indigné en expliquant que si cette mesure est appliquée, un père de famille avec une voiture électrique lourde paiera davantage qu’un conducteur de voiture sportive superlégère. L’UDC, de son côté, envisage de lancer un référendum pour contrer cette décision, arguant que les hausses de tarifs sont disproportionnées et socialement injustes.

Le projet sera soumis au conseil législatif de Zurich à la fin du mois d’octobre. En cas de validation, un référendum pourrait être lancé pour une remise en cause, promettant des débats animés dans les mois à venir.

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