Xavier Niel, propriétaire de l’opérateur de télécommunications Salt, a confirmé son intention de maintenir durablement sa présence en Suisse.
Salt réaffirme son engagement à long terme en Suisse
Depuis son acquisition en 2014 à Apax pour 2,8 milliards de francs suisses, Salt s'impose comme le troisième opérateur mobile du pays, comptant 1,76 million de clients. Face à la concurrence, l'entreprise continue de croître, notamment au premier semestre 2024.
Le milliardaire français, qui dirige Salt via NJJ Capital, voit dans les télécommunications un secteur d'investissement permanent. Malgré les particularités du marché suisse, l'opérateur poursuit son expansion, tirant parti d'un positionnement unique en tant que « challenger » face à des marques locales fortement enracinées dans l'esprit des consommateurs.
Une stratégie d'acquisition durable
Lors d'une interview avec la NZZ am Sonntag, Xavier Niel a souligné son approche à long terme pour Salt. « J'achète des entreprises pour les garder », a-t-il déclaré, réaffirmant son engagement durable en tant qu'acteur du secteur des télécommunications. Pour lui, l'évolution technologique ne diminue pas l'importance des fournisseurs de réseaux, car ils resteront nécessaires quelles que soient les innovations à venir.
Cette conviction se traduit par la stabilité de Salt sur le marché suisse, où la société continue de se développer malgré la concurrence des grandes marques locales. Salt se positionne comme un « challenger », profitant de sa flexibilité et de sa capacité d'adaptation.
Le marché suisse, un défi particulier
Le marché suisse présente des caractéristiques uniques, comme l'a expliqué Xavier Niel. Les consommateurs suisses se montrent moins sensibles aux prix et privilégient souvent les entreprises qui affichent une identité nationale forte. « Les Suisses aiment leur pays », a-t-il souligné, rappelant que toute entreprise incluant le terme « Swiss » bénéficie d'un avantage immédiat sur le marché.
Niel a même évoqué la possibilité de renforcer l'ancrage de Salt dans l'imaginaire local en adoptant un nom davantage lié à la Suisse. Bien que ce projet ne soit pas encore concret, il illustre la volonté de l'opérateur de s'intégrer pleinement au paysage économique helvétique.