Les primes d’assurance maladie en Suisse connaissent une augmentation préoccupante ces dernières années, impactant de manière significative les ménages suisses. Depuis 2022, la hausse des primes a atteint des niveaux records, avec une moyenne annuelle de 5%.
Selon certaines projections, cette tendance pourrait continuer, avec des conséquences dramatiques pour les assurés dans les années à venir. En 2040, la prime mensuelle moyenne pourrait atteindre 779 francs, une somme qui représente un véritable défi pour les familles suisses.
Une augmentation continue des primes : un phénomène inquiétant
Les primes d’assurance maladie en Suisse augmentent de façon régulière, avec des hausses annuelles pouvant atteindre 8,7%, comme observé en 2024. Cette augmentation constante résulte de plusieurs facteurs. Le principal d’entre eux est l’augmentation des dépenses de santé, qui ne cesse de croître avec l’augmentation du nombre de consultations médicales et la complexification des traitements. Les coûts des soins hospitaliers, des médicaments et des technologies médicales de pointe augmentent également, ce qui pousse les assureurs à ajuster leurs primes pour couvrir ces charges.
Le problème est particulièrement aigu pour les assurés avec des primes plus faibles. Ces derniers, qui sont souvent les plus vulnérables financièrement, subissent des hausses de primes disproportionnées par rapport à leurs revenus. Bien que certains assurés bénéficient de primes plus avantageuses, les différences entre les diverses offres restent très marquées, avec des écarts significatifs selon les régions et les niveaux de couverture choisis.
Les projections de Blick pour 2040 sont alarmantes. Si la hausse annuelle moyenne de 5% se poursuit, les primes d’assurance maladie pourraient atteindre 779 francs par mois en moyenne. Mais d’autres scénarios, plus pessimistes, envisagent des hausses de 7%, portant la prime mensuelle au-delà des 1 000 francs. Même si ces chiffres sont théoriques, ils illustrent bien la direction dans laquelle le système se dirige, avec un fardeau financier de plus en plus lourd à supporter pour une grande partie de la population.
Les réformes prévues pour limiter l’impact des hausses de primes
Face à cette situation, le gouvernement suisse met en place des réformes pour tenter de limiter l’augmentation des primes. Parmi les initiatives notables figure la table ronde prévue pour cette année entre les acteurs de la santé, avec pour objectif d’économiser 300 millions de francs. La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a souligné l’importance de cette démarche, qui vise à rationaliser les coûts du système de santé, afin de limiter les hausses futures des primes.
D’autres réformes sont prévues, notamment à partir de 2026, avec l’introduction de nouveaux objectifs de coûts pour l’assurance de base. Ces réformes incluent un quota minimal de réduction des primes à respecter par les cantons, ainsi qu’une contribution supplémentaire de 470 millions de francs par an. Ces efforts visent à alléger le fardeau des assurés, mais leur efficacité à long terme reste encore à prouver.
En outre, à partir de 2028, le système de financement des soins ambulatoires et stationnaires sera uniformisé, permettant une prise en charge plus équitable entre les cantons. Cela devrait contribuer à alléger la charge des assurés, mais les impacts précis de ces réformes ne seront visibles que dans quelques années. Les assurés espèrent que ces mesures permettront de ralentir, voire d’inverser, la tendance actuelle. Toutefois, l’incertitude reste de mise, et nombreux sont ceux qui redoutent que les efforts déployés ne soient qu’une solution partielle et insuffisante face à l’ampleur du problème.
