LEP : une baisse de 25 % de son taux dès février, faut-il s’inquiéter pour votre épargne ?

Les épargnants détenteurs d’un Livret d’épargne populaire (LEP) doivent se préparer à une baisse significative de sa rémunération. À partir du 1er février, son taux devrait passer de 4 % à 3 %, soit une chute de 25 %. Ce changement reflète l’accalmie de l’inflation, mais ne remet pas en cause la rentabilité réelle de ce produit d’épargne, qui restera supérieure à l’inflation.

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Des pièces de monnaie, une tirelire et un LEP posé dessus ainsi qu'un graphe pour illustrer les fluctuations du taux de rendement du LEP
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La forte rémunération du Livret d’épargne populaire (LEP) va bientôt connaître un coup de frein. En cause, une inflation en nette accalmie, entraînant une révision à la baisse des taux des livrets réglementés. 

Le taux du LEP est calculé deux fois par an en fonction de l’inflation et du taux interbancaire, l’€ster. Avec une inflation provisoire à 1,3 % en décembre 2024, selon l’Insee, et des perspectives similaires pour 2025, la rémunération des livrets réglementés s’ajuste mécaniquement à la baisse. Ce taux « technique », qui intègre une majoration de 0,5 point par rapport au Livret A, aboutira à une rémunération de 3 % pour le LEP à partir du 1er février, contre 4 % actuellement.

Un rendement toujours positif pour le LEP, mais en recul

Malgré cette baisse de 25 %, le LEP continue d’offrir un rendement supérieur à l’inflation, une situation rare qui perdure depuis mars 2024. Les épargnants conserveront donc un pouvoir d’achat préservé sur leurs dépôts. En comparaison, le Livret A et le LDDS verront également leur taux diminuer, probablement à 2,5 %, contre 3 % actuellement. Cette dynamique s’inscrit dans un contexte où l’inflation, après avoir grimpé ces dernières années, semble stabilisée autour de 1,5 % en moyenne annuelle prévue pour 2025.

Le LEP reste réservé aux foyers modestes, avec un revenu fiscal de référence (RFR) inférieur à 22 419 euros pour une personne seule, seuils évoluant en fonction de la composition du foyer. Avec un plafond de dépôts fixé à 10 000 euros, le LEP continue d’être l’un des produits d’épargne les plus rentables pour cette catégorie de la population, même après cette révision. Cette baisse pourrait toutefois encourager les épargnants à envisager une diversification de leurs placements, notamment vers des supports à rendement garanti sur le long terme, comme les assurances-vie en fonds euros ou d’autres placements défiscalisés.

Quels impacts pour les titulatures d’un LEP ?

Cette révision, bien qu’importante, ne devrait pas provoquer de perte de confiance massive dans le LEP. Ce produit reste particulièrement intéressant pour les foyers éligibles, notamment en comparaison avec d’autres livrets ou produits bancaires moins bien rémunérés. Toutefois, les épargnants doivent se montrer vigilants et ajuster leur stratégie d’épargne en tenant compte des évolutions macroéconomiques.

Avec une inflation modérée prévue pour l’année à venir, les taux des livrets réglementés s’inscrivent dans une tendance à la normalisation. La Banque de France, qui propose ces ajustements au gouvernement, souligne que ces évolutions garantissent toujours un rendement supérieur à l’inflation pour les épargnants. Néanmoins, il est conseillé de suivre ces ajustements pour maximiser le rendement de son épargne et éviter les placements à faible rentabilité.

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