Fonction publique : les salaires des fonctionnaires vont encore baisser en 2025

Les agents publics voient leur pouvoir d’achat s’éroder face à l’absence de revalorisation salariale. Le point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires, restera inchangé en 2025, tandis que la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) ne sera pas versée. Cette stagnation, couplée à une inflation persistante, creuse l’écart entre les rémunérations du secteur public et celles du privé. Le syndicat UNSA Fonction Publique alerte sur la dégradation des conditions de travail et réclame des négociations urgentes sur les salaires et carrières des agents.

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L'image montre une loupe posée à côté de piles de pièces de tailles décroissantes, surmontées de cubes avec un symbole pourcentage (%), illustrant une baisse des salaires ou une analyse des revenus.
Fonction publique : les salaires des fonctionnaires vont encore baisser en 2025 | Econostrum.info

L’annonce du gouvernement de ne pas revaloriser les salaires des agents publics en 2025 suscite de vives réactions. Face à une inflation toujours élevée, cette stagnation fragilise encore davantage le pouvoir d’achat des fonctionnaires. Les syndicats dénoncent une situation préoccupante et appellent à des mesures concrètes.

Le point d’indice, qui sert de base au calcul des rémunérations dans la fonction publique, restera inchangé en 2025, malgré la hausse continue des prix. Ce gel fait suite à une année blanche en 2024, où aucune augmentation n’a été appliquée. En parallèle, les salariés du secteur privé ont bénéficié d’ajustements salariaux pour compenser l’inflation, accentuant l’écart entre les deux secteurs. Cette situation met à mal l’attractivité de la fonction publique, où les difficultés de recrutement se multiplient.

La suppression de la GIPA : une perte de pouvoir d’achat

Autre coup dur pour les agents publics : la Garantie Individuelle du Pouvoir d’Achat (GIPA) ne sera pas versée en 2025. Ce dispositif permettait de compenser les pertes de revenus en cas de stagnation prolongée des salaires. Sa suppression signifie que de nombreux fonctionnaires subiront une baisse de leur pouvoir d’achat, sans aucune compensation. Une décision vivement critiquée par l’UNSA Fonction Publique, qui dénonce une politique d’austérité menée au détriment des agents.

En plus de la stagnation des salaires, les agents publics font face à une réduction des effectifs et des moyens dans plusieurs secteurs. Les restrictions budgétaires imposent des suppressions de postes, notamment dans l’éducation, la santé et les services administratifs, augmentant la charge de travail des agents restants. Par ailleurs, les indemnités pour congés maladie ordinaires ont été revues à la baisse, passant de 100 % à 90 %, ce qui alimente un sentiment de précarité au sein de la fonction publique.

Un appel à l’ouverture de négociations autour des salaires des fonctionnaires

Face à cette situation, l’UNSA Fonction Publique réclame l’ouverture immédiate de négociations sur les carrières et les rémunérations. Le syndicat met en avant l’urgence d’une revalorisation salariale pour éviter un effondrement du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Il insiste également sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail et d’investir dans les services publics, essentiels au bon fonctionnement du pays.

La stagnation des salaires des agents publics, combinée à l’inflation et aux restrictions budgétaires, menace l’attractivité et la stabilité de la fonction publique. Si aucune mesure corrective n’est prise, cette situation pourrait avoir des conséquences sur la qualité des services rendus aux citoyens et sur le moral des agents, déjà mis à rude épreuve. (Source : UNSA Fonction Publique)

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