Wallonie : les loyers en hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente

Le marché de l’immobilier locatif n’est pas au top de sa forme en Wallonie. Une crise du logement devra absolument être évitée.

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Wallonie : les loyers en hausse de 4,3 % par rapport à l’année précédente | Econostrum.info - Belgique

Poursuivant la même tendance observée en Flandre et à Bruxelles, l’écart entre l’offre et la demande locative s’est encore accru en Région wallonne au cours du premier semestre 2024. C’est ce qu’a révélé le baromètre des locations, publié vendredi par Federia, la Fédération des agents immobiliers francophones de Belgique.

Après une analyse approfondie des fluctuations du marché immobilier locatif, l’organisme a constaté une hausse des loyers moyens de 2,52 % au premier semestre 2024. Selon les résultats de l’enquête, ce sont principalement les appartements qui sont concernés par cette augmentation.

Quelle est la province où le loyer est le plus cher en Wallonie ?

Après une hausse de 4,3 % enregistrée l’année précédente, la Wallonie a vu les loyers moyens, moyens, tous types de biens confondus, augmenter de 2,52 % au cours des six premiers mois de 2024, atteignant ainsi en moyenne 814 euros. Comme en Flandre et à Bruxelles, l’écart entre l’offre et la demande sur le marché de l’immobilier locatif s’est encore amplifié dans la région durant cette période.

Les biens de petite taille, très prisés, subissent la plus forte hausse, notamment les appartements, dont les loyers ont augmenté de 3,38 %, atteignant 764 euros en moyenne.

Sans surprise, le Brabant wallon reste la province la plus chère, avec un loyer moyen de 1 094 euros, contre des montants compris entre 762 et 800 euros dans les autres provinces. Le baromètre indique que le prix moyen de location dépasse désormais les 1 000 euros dans l’ensemble des provinces wallonnes.

Une nouvelle crise immobilière à éviter à tout prix

Selon la fédération, plusieurs facteurs expliquent l’état actuel du marché locatif en Wallonie. « L’augmentation des taux d’intérêt a incité des investisseurs à quitter le marché, et bien qu’ils se soient stabilisés, un retour massif des investisseurs n’est pas attendu sans une réaction des gouvernements. En effet, diverses interventions gouvernementales, comme le taux de TVA sur la démolition/reconstruction et les mesures concernant l’indexation des loyers, affectent particulièrement le climat d’investissement en Wallonie », a déclaré Charlotte De Thaye, directrice générale de Federia.

Divers acteurs du secteur immobilier (Federia, Embuild, Fednot, l’UPSI et l’UWA) ont également interpellé le nouveau gouvernement wallon au sujet de la forte dégradation de l’accessibilité au logement et du risque d’une nouvelle crise. « En effet, l’accessibilité au logement a déjà connu une chute de 50 % en deux ans, touchant tous les types de logements en Wallonie comme à Bruxelles et la situation ne peut continuer de se dégrader », a ajouté Charlotte De Thaye.

Le secteur appelle à des mesures « concrètes, fortes et rapides », comme la réduction des droits d’enregistrement à 3 %, afin « d’éviter une nouvelle crise du logement ».

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