Suite à l’installation définitive du nouveau gouvernement flamand en début de semaine, de nombreuses mesures ont été annoncées et clarifiées. Cela concerne notamment les déclarations de la ministre flamande de la Mobilité, Annick De Ridder (N-VA), qui ont réjoui son homologue wallon, François Desquesnes (Les Engagés).
Pour ce dernier, « les astres sont alignés » pour la mise en place d’une vignette autoroutière en Belgique. Après de longs mois de négociations, cette mesure pourrait enfin voir le jour dans le pays.
La vignette autoroutière pourrait mettre fin à une injustice
Suite aux déclarations de la ministre de la Mobilité flamande, François Desquesnes ne cache pas sa satisfaction quant à la faisabilité du projet de vignette autoroutière. Un pas qu’il n’hésite pas à décrire comme un alignement des astres. « Cette vignette est un choix majeur de notre déclaration de politique régionale qui vise à mettre fin à une injustice : actuellement, le réseau autoroutier au sud du pays est financé uniquement par les Wallons », a-t-il rappelé lors d’une séance plénière du Parlement wallon, où il était interrogé à ce sujet.
« On espérait évidemment que les autres régions bougent. L’installation du gouvernement flamand amène une convergence, un alignement des planètes, et je ne peux que m’en réjouir », a ajouté le ministre Desquesnes.
« Nous avons déjà une expérience réussie avec Viapass, qui permet de percevoir la redevance kilométrique pour les camions dans les trois régions du pays. C’est un outil technique et administratif disponible sur lequel nous nous appuierons », a-t-il poursuivi, sans en dire davantage sur les modalités de cette future vignette autoroutière.
Les Wallons n’ont rien à craindre
Dans la déclaration de politique régionale présentée en juillet par le MR et Les Engagés, les deux partis entendaient instaurer, « dans le respect des règles européennes, une vignette automobile pour que les usagers belges et étrangers participent à l’entretien et à la qualité du réseau routier wallon ».
Il a également été précisé que cela n’engendrera aucun coût supplémentaire pour les Wallons, car ce montant sera déduit de la taxe de circulation déjà payée annuellement. Selon les deux partis, seuls les conducteurs étrangers devront payer pour circuler sur les autoroutes de la région.
Mais qu’en est-il pour Bruxelles et la Flandre ?
Georges-Louis Bouchez avait déjà évoqué un « accord de coopération pour que les Bruxellois ne soient pas impactés ». Quant aux Flamands, l’idéal serait qu’ils ne paient pas non plus, mais cela reste incertain.