Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les voyages des Belges aux États-Unis connaissent un déclin marqué. En mars 2025, le nombre de visiteurs européens aux États-Unis a chuté de manière significative, avec une baisse de 17 % par rapport à l’année précédente, selon les dernières données de l’administration du tourisme américain.
Cette tendance touche particulièrement les Belges, dont les voyages ont baissé de 16 % depuis le début du second mandat de Trump. Ce recul est un des indicateurs d’un effet Trump bien réel sur l’attractivité touristique des États-Unis pour les Européens.
Une chute historique du tourisme européen aux États-Unis
Les statistiques récentes sur l’arrivée des Européens aux États-Unis révèlent une tendance alarmante pour l’industrie touristique américaine, a relaté Sudinfo. En mars 2025, 905.603 visiteurs en provenance d’Europe de l’Ouest sont entrés aux États-Unis, marquant une chute de 17 % par rapport à l’année précédente. Cette baisse représente la pire réduction du nombre de voyageurs depuis 2009, lors de la crise financière mondiale. Si la pandémie de Covid-19 a évidemment affecté les chiffres de 2020, l’ampleur de cette chute actuelle est comparable à celle observée durant la récession économique mondiale.
Parmi les nations européennes les plus touchées, la Belgique enregistre une baisse de 16 % de ses voyageurs vers les États-Unis. Ce recul se traduit par une diminution du nombre de Belges ayant visité les USA, qui sont passés de 22.377 en mars 2024 à 18.824 en mars 2025. Un tel déclin est d’autant plus notable qu’il s’est accéléré depuis le début du second mandat de Trump, avec des baisses successives de -9 % en février et -3 % en janvier. L’effritement des réservations et des annulations de voyages vers les États-Unis est une tendance partagée par les experts du secteur touristique, qui confirment ce retournement de situation.
L’impact des politiques migratoires et des tensions diplomatiques
Plusieurs facteurs expliquent cette baisse des voyages des Belges aux États-Unis, dont l’un des principaux est l’incertitude liée aux politiques migratoires mises en place sous la présidence de Donald Trump. Le gouvernement américain a durci les conditions d’entrée sur le territoire, notamment avec des restrictions accrues sur les voyages et un contrôle renforcé des frontières. Les Belges, comme d’autres Européens, sont de plus en plus nombreux à se voir refuser l’entrée sur le sol américain ou à être temporairement détenus à la frontière, parfois sans explication claire. Ces incidents, qui concernent principalement des touristes en règle, ont naturellement créé un climat de méfiance et d’appréhension.
En réponse à ces préoccupations, le site des conseils aux voyageurs belges, géré par le SPF Affaires étrangères, avertit désormais les citoyens belges des risques potentiels d’être « temporairement emprisonnés à la frontière ou renvoyés vers leur pays d’origine ». Cette mise en garde reflète les inquiétudes croissantes liées aux pratiques de l’immigration américaine, où certains voyageurs ont fait état de détentions pouvant durer plusieurs jours, parfois sans explication logique. Cette situation n’a fait qu’amplifier la réticence à se rendre aux États-Unis, surtout pour des séjours de courte durée ou à des fins touristiques.
L’impact de cette politique sur les voyageurs belges est évident. Ceux-ci semblent de plus en plus hésiter à réserver leurs billets pour les États-Unis, d’autant plus qu’un voyage vers ce pays peut rapidement se transformer en un véritable parcours du combattant, entre les formalités administratives strictes et l’incertitude des contrôles à la frontière.
