Malgré l’adoption du télétravail par de nombreuses entreprises en Belgique, les temps de trajets entre le domicile et le bureau augmentent toujours.
Le temps de trajet entre le domicile et le bureau s’allonge encore en Belgique
Selon une étude récemment menée par l’Institut belge pour la sécurité routière, Vias, les trajets domicile-travail sont de plus en plus longs. Cela concerne particulièrement les temps de parcours entre quatre grandes villes wallonnes et Bruxelles, qui continuent de s’allonger, notamment sur l'axe Namur-Bruxelles.
Actuellement, les travailleurs doivent passer 76 minutes sur la route pour parcourir cette distance le matin, aux heures de pointe, alors que ce temps était estimé à 71,3 minutes en 2023 et à 69,9 minutes avant la pandémie de COVID-19. À l'exception du trajet Tournai-Bruxelles, tous les autres déplacements ont vu leur durée augmenter depuis l’hiver 2022. Les retards moyens sont passés à 23,7 minutes, contre 21,9 minutes l’année dernière.
Des déplacements plus difficiles en fin de journée
Selon l’étude, le retour du travail semble plus difficile que le trajet matinal pour les Belges. Par exemple, pour faire Bruxelles-Liège, il faut désormais 70,6 minutes, contre 65,6 minutes en 2020. Le trajet Bruxelles-Mons a également connu une forte augmentation, passant de 70,5 à 83,1 minutes, soit près de 13 minutes de plus. Quant à Bruxelles-Namur, il faut désormais 68,9 minutes, contre 60,2 minutes avant la crise sanitaire. Enfin, le trajet Bruxelles-Tournai s’est allongé de 10 minutes en quatre ans, passant de 80,6 à 90,8 minutes.
La saison joue également un rôle important. En effet, le passage à l’automne est souvent synonyme de conditions de circulation plus difficiles. Les journées étant plus courtes, les travailleurs partent et reviennent souvent dans l’obscurité, ce qui augmente la fatigue et réduit la visibilité, favorisant ainsi les accidents et les ralentissements.
La météo rend aussi les routes plus glissantes, et le moindre accrochage peut provoquer de longues files. Par ailleurs, les Belges prennent de moins en moins de longues vacances à cette période, ce qui accroît la densité sur le réseau routier.
Les temps de trajet s'allongent malgré le télétravail
Plusieurs facteurs expliquent ce paradoxe, selon Vias. « Nous sommes de plus en plus nombreux. La population belge continue de croître, et le nombre d’usagers sur la route augmente également. De plus, la météo n’aide pas : chaque mois cette année, nous avons battu des records en termes de précipitations », a expliqué Benoît Godart, chargé de communication chez Vias.
Les conditions météorologiques ont donc un impact évident, provoquant davantage de ralentissements et d’accidents. Mais un autre facteur important est à considérer : les chantiers routiers. « Il y a énormément de travaux partout. Quel que soit le trajet, il est difficile de passer par une ville sans tomber sur un chantier », a-t-il conclu.