La compagnie aérienne à bas coût Ryanair étoffe son offre estivale avec quatre nouvelles liaisons depuis Charleroi. Katowice, Salerno, Rome, Fiumicino et Volos rejoignent le réseau, renforçant ainsi l’attractivité de l’aéroport wallon.
Cette expansion s’accompagne d’un refus catégorique de la compagnie de se développer à Brussels Airport, jugé trop coûteux. Les nouvelles destinations visent à capter une clientèle variée, entre tourisme et voyages d’affaires.
Une expansion stratégique pour Ryanair
Ryanair a annoncé ce mercredi à Bruxelles l’ouverture de quatre nouvelles destinations au départ de l’aéroport de Charleroi (BSCA). À partir de l’été 2025, les voyageurs pourront rejoindre Katowice (Pologne), Salerno et Rome Fiumicino (Italie) ainsi que Volos (Grèce). Ces ajouts viennent renforcer l’offre de la compagnie irlandaise sur le marché belge, où elle demeure un acteur majeur du transport aérien à bas coût.
L’aéroport de Charleroi, déjà une plateforme clé pour Ryanair, bénéficie ainsi d’un nouvel élargissement de son réseau européen. Ces destinations ciblent principalement une clientèle touristique, mais également des voyageurs d’affaires et des membres de la diaspora. L’ajout de Rome Fiumicino, deuxième aéroport desservi par Ryanair dans la capitale italienne, permet d’améliorer la connectivité avec l’Italie, un marché stratégique pour la compagnie.
Katowice constitue une porte d’entrée vers la Silésie, l’une des régions les plus dynamiques de Pologne. Volos, en Grèce, attire quant à elle une clientèle estivale en quête de plages et de patrimoine historique. Salerno, située au sud de Naples, permet d’accéder facilement à la côte amalfitaine, une destination prisée des voyageurs européens. Ce développement illustre la volonté de la compagnie d’exploiter des villes secondaires offrant un bon potentiel de fréquentation.
Un refus catégorique de Brussels Airport
Si Ryanair continue d’investir à Charleroi, elle exclut toute expansion à Brussels Airport. La compagnie justifie ce choix par des taxes jugées trop élevées, qui rendraient son modèle économique difficilement viable dans l’aéroport national belge. Ce positionnement n’est pas nouveau : la direction de Ryanair critique depuis plusieurs années la politique tarifaire de Brussels Airport, privilégiant ainsi Charleroi, où les coûts d’exploitation sont plus attractifs.
Cette décision illustre une fracture croissante entre les compagnies à bas coût et les grandes plateformes aéroportuaires. Alors que certains aéroports adaptent leur modèle pour attirer des transporteurs comme Ryanair, d’autres maintiennent des niveaux de taxation qui freinent leur implantation. Charleroi profite pleinement de cette dynamique en consolidant son statut de hub low-cost en Belgique.
Le manque de flexibilité de Brussels Airport freine la venue des compagnies cherchant à minimiser leurs coûts. D’autres compagnies à bas prix ont déjà réduit leurs opérations ou choisi des bases alternatives. Cette divergence stratégique entre Charleroi et Bruxelles reflète un débat plus large sur l’avenir du transport aérien en Europe. Les aéroports doivent arbitrer entre rentabilité et attractivité pour séduire ces transporteurs en quête de marges réduites.