Nouveau permis de conduire numérique : voici tout ce que vous devez savoir

Le permis de conduire numérique promet une meilleure gestion des documents administratifs et un renforcement de la sécurité routière en Europe.

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Permis de conduire numérique
Nouveau permis de conduire numérique : voici tout ce que vous devez savoir | Econostrum.info - Belgique

La numérisation touche désormais tous les aspects de notre vie quotidienne et le permis de conduire ne fait pas exception. D’ici la fin de 2030, l’ensemble des citoyens européens pourra obtenir un permis de conduire au format numérique, marquant ainsi une étape importante vers l’unification des règles de circulation à l’échelle de l’Union Européenne. 

Ce changement se veut pratique et sécurisé, mais soulève également des enjeux techniques et d’adaptabilité, tant pour les conducteurs que pour les autorités. Alors que la version numérique va cohabiter avec le format classique pendant un certain temps, des réformes supplémentaires sont à prévoir pour harmoniser les pratiques au sein de l’UE.

Le permis de conduire numérique : principes et mise en œuvre en Europe

Le permis de conduire numérique sera progressivement déployé à partir de 2025, pour une généralisation d’ici à 2030. Il s’inscrit dans un objectif de modernisation des services publics européens et de simplification des démarches administratives pour les citoyens. Concrètement, cette nouvelle version dématérialisée pourra être stockée directement sur un smartphone et sera accessible via une application dédiée. Cette dématérialisation s’accompagnera de l’intégration du permis dans le futur portefeuille européen d’identité numérique. Celui-ci sera à terme l’outil central permettant d’accéder à divers services administratifs et privés.

Toutefois, la transition vers le numérique ne signera pas l’abandon immédiat du permis physique. En effet, les deux formats coexisteront pendant un certain temps, et les conducteurs pourront encore demander un permis classique en plastique, selon Geeko. Ce compromis permet de répondre aux préoccupations des personnes moins à l’aise avec les nouvelles technologies, tout en préparant la société à une adoption plus large du format numérique. Ce processus devra être entièrement mis en place dans les cinq ans suivant l’entrée en vigueur des nouvelles règles, sous réserve de validation par le Parlement européen et les États membres.

Le permis numérique vise avant tout à faciliter la vie des conducteurs tout en renforçant la sécurité. Grâce à son intégration dans le portefeuille d’identité numérique, les citoyens pourront accéder à leurs informations personnelles, y compris leur permis de conduire, en toute sécurité. Ce nouveau modèle devrait aussi contribuer à lutter contre la falsification des documents, une problématique importante dans de nombreux pays.

Des réformes et une sécurité renforcée pour les conducteurs européens

Outre la dématérialisation du permis, le projet européen introduit des réformes destinées à améliorer la sécurité routière. Depuis 2013, le permis de conduire belge est délivré sous forme de carte bancaire, avec une validité de 10 ans. Avec la version numérique, la validité sera prolongée à 15 ans, sauf exceptions. Par exemple, les conducteurs de poids lourds et d’autobus devront renouveler leur permis tous les 5 ans, tandis que les personnes de plus de 65 ans pourraient voir leur permis limité à 10 ans.

Un des points marquants de cette réforme concerne l’harmonisation des procédures médicales pour l’obtention du permis. Dorénavant, tous les conducteurs devront passer un examen médical incluant un test de la vue et un dépistage cardiovasculaire ou autoévalué, avec la possibilité de recourir à des alternatives en cas de renouvellement. Cette mesure a pour objectif de garantir que seuls les conducteurs en bonne santé puissent accéder au permis, contribuant ainsi à la sécurité sur les routes européennes.

Par ailleurs, le permis numérique sera assorti de règles plus strictes pour les jeunes conducteurs. La période probatoire sera allongée à au moins deux ans, pendant lesquels les conducteurs devront respecter une tolérance zéro concernant l’alcool et la drogue. Les sanctions seront renforcées en cas de violations des règles de sécurité, comme le non-port de la ceinture de sécurité ou l’utilisation d’un smartphone au volant. L’objectif est de réduire les risques liés aux jeunes conducteurs, qui représentent une part importante des accidents de la route.

En outre, les nouvelles règles incluront une flexibilité accrue pour les jeunes conducteurs professionnels. À partir de 2025, ceux qui souhaitent passer leur permis poids-lourd pourront le faire dès 18 ans, et ceux désirant conduire un autobus dès 21 ans, à condition de présenter un certificat d’aptitude professionnelle. Un système de conduite accompagnée permettra également aux jeunes de 17 ans de conduire un camion ou un fourgon, mais cette mesure sera soumise à l’approbation des États membres.

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