Voici où l’on touche le plus l’indemnité vélo en Belgique

La généralisation de l’indemnité vélo reflète une mutation des habitudes de déplacement en Belgique, mais son adoption reste inégalement répartie entre les régions.

Publié le
Lecture : 2 min
vélo
Voici où l’on touche le plus l’indemnité vélo en Belgique | Econostrum.info - Belgique

L’usage du vélo pour se rendre au travail continue de séduire un nombre croissant de salariés belges. Depuis mai 2023, l’indemnité vélo est devenue obligatoire dans tous les secteurs, renforçant son attractivité. 

Ce dispositif exonéré de cotisations sociales et d’impôts, jusqu’à un certain plafond, s’inscrit dans une volonté de promouvoir une mobilité plus durable. Mais derrière cette tendance nationale, les données révèlent de nettes différences entre les régions.

La Flandre concentre les trois quarts des indemnités vélo

D’après les chiffres de Partena Professional, 12.561 travailleurs ont perçu une indemnité vélo depuis le mois de janvier 2025. Ce chiffre représente une hausse notable par rapport aux années précédentes. En 2024, 20.069 personnes avaient perçu cette indemnité, soit une progression de 25 % par rapport à l’année précédente. Le prestataire RH qualifie cette évolution de « remarquable », sur la base d’un échantillon de 150.000 salariés issus de 20.600 entreprises du secteur privé.

Cette dynamique est loin d’être homogène à travers le territoire. La Flandre domine très largement le paysage, concentrant 75 % de l’ensemble des indemnités vélo distribuées. À elle seule, la province de Flandre-Orientale représente 28 % du total national, avec 3.511 indemnités enregistrées. La Flandre-Occidentale et la province d’Anvers suivent également avec des taux élevés. Ces chiffres s’expliquent en partie par une infrastructure cyclable plus développée, un maillage territorial dense et une culture du vélo historiquement ancrée.

En comparaison, la Wallonie ne représente que 8 % des indemnités versées. Quant à la Région de Bruxelles-Capitale, elle en totalise 17 %, malgré une politique urbaine volontariste en matière de mobilité douce. Ces écarts traduisent autant des différences géographiques que des disparités structurelles dans l’adoption du vélo comme moyen de transport quotidien.

Un cadre fiscal avantageux et un potentiel de croissance confirmé

Le cadre fiscal de l’indemnité vélo contribue à son attrait. Pour l’année 2025, le plafond exonéré d’impôts et de cotisations sociales est fixé à 0,36 euro par kilomètre parcouru. Tant que ce seuil n’est pas dépassé, l’indemnité ne donne lieu à aucune retenue ONSS ni imposition, ce qui en fait un complément de revenu net intéressant pour les salariés. Un plafond annuel de 3.610 euros a également été introduit depuis 2024 pour l’exercice fiscal 2025.

Le montant de l’indemnité peut varier d’un secteur à l’autre, car bien qu’elle soit désormais obligatoire, les modalités pratiques sont laissées à la négociation sectorielle. Ce cadre souple permet une adaptation selon les réalités économiques des branches, mais peut aussi accentuer certaines inégalités entre salariés selon leur convention collective.

L’évolution rapide du nombre de bénéficiaires suggère un potentiel de croissance encore important, notamment dans les zones actuellement sous-représentées. Pour y parvenir, les experts s’accordent sur la nécessité d’un renforcement des infrastructures, d’un meilleur stationnement sécurisé, et d’une incitation accrue des employeurs à intégrer le vélo dans leur politique de mobilité.

Laisser un commentaire

Share to...