L’usage du téléphone portable est devenu un réflexe quotidien, y compris lors du ravitaillement en carburant. Pourtant, dans les stations-service, cette habitude représente un danger potentiel que beaucoup d’automobilistes ignorent.
Chaque pompe à essence affiche un règlement interdisant explicitement l’utilisation du téléphone, au même titre que fumer ou allumer un briquet. Si l’interdiction semble exagérée pour certains, elle repose sur des motifs de sécurité bien réels. En Belgique, cette pratique est même passible d’une sanction en cas d’infraction.
Utiliser son téléphone peut entraîner un risque d’incendie, même s’il reste faible
Les stations-service sont des environnements où les vapeurs de carburant sont omniprésentes. Ces vapeurs sont hautement inflammables et peuvent s’enflammer au contact d’une simple étincelle. C’est précisément pour cette raison que l’usage du téléphone y est strictement interdit.
L’allumage de l’écran, un appel entrant ou sortant, ou encore un court-circuit au sein du téléphone pourraient suffire à provoquer une étincelle. Si cette dernière entre en contact avec des vapeurs d’essence, le risque d’incendie devient bien réel. Certes, les cas documentés d’explosion causée par un téléphone sont extrêmement rares, mais les règles de sécurité dans ces environnements sensibles ne laissent aucune place à l’improvisation.
Les constructeurs de téléphones eux-mêmes précisent dans leurs manuels d’utilisation que ces appareils ne doivent pas être utilisés à proximité de substances inflammables. Par ailleurs, les stations-service appliquent ces restrictions par mesure de précaution, au même titre que l’interdiction de fumer ou d’utiliser un briquet.
Une interdiction qui peut coûter cher en Belgique
En Belgique, l’interdiction d’utiliser un téléphone portable en station-service ne relève pas uniquement du bon sens, elle est aussi encadrée par la réglementation. Si les contrôles restent rares, un automobiliste pris en flagrant délit d’utilisation de son téléphone à proximité des pompes pourrait être sanctionné, notamment en cas d’accident où sa responsabilité serait engagée.
Les forces de l’ordre peuvent intervenir si l’usage du téléphone est jugé dangereux. De plus, il ne faut pas oublier que manipuler son téléphone en voiture, même à l’arrêt, constitue déjà une infraction en Belgique. La loi prévoit une amende de 174 euros pour toute utilisation du téléphone au volant sans dispositif mains-libres. Cette règle s’applique également aux parkings au nievau des stations-service.
Par mesure de prudence, il est donc recommandé de laisser son téléphone à l’intérieur du véhicule pendant le ravitaillement. Une simple notification ou un appel peut attendre quelques minutes, surtout lorsque la sécurité de tout le monde est en jeu.