Les prix de l’énergie ne cessent d’augmenter, et cette situation pousse de nombreux Belges à réévaluer leur mode de chauffage. Une étude de la Fédération Interprofessionnelle Belge du Bois Énergie (FEBHEL) révèle que près de 22 % des foyers belges ont fait le choix du chauffage au bois, qu’il soit via poêle à bois ou à pellets.
Cette évolution témoigne de l’intérêt croissant pour les alternatives renouvelables, alors même que les énergies fossiles comme le gaz et le mazout continuent de peser sur le budget des ménages. Les Belges s’orientent ainsi vers une combinaison de systèmes de chauffage plus économiques et durables, marquant un tournant dans leurs habitudes énergétiques.
Le poêle à bois et à pellets : une alternative économique et durable
Face à la hausse des prix des énergies fossiles, de nombreux Belges se tournent vers des solutions plus abordables, telles que les poêles à bois et à pellets. En 2022, la demande pour ces dispositifs a explosé, enregistrant une croissance de 30 à 40 % dans le secteur. Cela s’explique en partie par une volonté de réduire la dépendance aux énergies fossiles, mais aussi par l’indépendance énergétique qu’elles offrent face aux fluctuations des prix du gaz et du mazout. Le bois, en particulier, représente une source d’énergie renouvelable et abondante, essentielle pour atteindre les objectifs environnementaux de la Belgique. En outre, ces solutions offrent un confort thermique appréciable, particulièrement dans les régions les plus froides.
En comparaison avec les énergies fossiles, le poêle à bois ou à pellets semble aujourd’hui être une alternative plus économique à court terme, bien que les coûts d’installation puissent être élevés. Selon Jean-François Sidler, président de la FEBHEL, les systèmes de chauffage hybrides, qui combinent plusieurs sources d’énergie, permettent une réduction de la consommation globale d’énergie. Les poêles à bois se complètent souvent avec des pompes à chaleur, permettant ainsi d’augmenter l’efficacité énergétique de l’ensemble du système. Une telle combinaison permet de réaliser des économies substantiellement tout en impliquant l’empreinte carbone des ménages.
La pompe à chaleur : une solution moins accessible, mais complémentaire
Bien que la pompe à chaleur soit une alternative en pleine croissance, elle reste encore peu répandue en Belgique. En 2021, seulement 7,6 % des Belges en possédaient une, principalement en raison du coût d’installation élevé et de l’efficacité variable de ce système, surtout dans des maisons mal isolées. Pour beaucoup, la pompe à chaleur n’est pas suffisante pour chauffer entièrement la maison en hiver. Les performances des pompes à chaleur dépendent en grande partie de la température extérieure et de l’isolation du bâtiment, ce qui fait d’elles une solution idéale, mais non exclusive. Environ 43 % de leurs utilisateurs combinent la pompe à chaleur avec un poêle à bois ou à pellets, pour un confort thermique optimal et une efficacité énergétique renforcée.
La situation en Norvège, où les pompes à chaleur sont largement utilisées, montre qu’elles peuvent être très efficaces, notamment lorsqu’elles sont associées à d’autres systèmes de chauffage. Dans ce pays, une grande majorité de la population utilise ces systèmes de manière complémentaire, confirmant ainsi l’idée que la combinaison des technologies est souvent la solution la plus efficace. Jean-François Sidler insiste sur ce point, soulignant que le recours à une solution hybride permet de réduire l’impact écologique tout en garantissant une réduction des coûts de chauffage.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.
