Il n’y a pas besoin de s’inquiéter, selon l’ENTSO-E, la disponibilité du parc de production d’électricité belge sera élevée cet hiver. Toutefois, il pourrait y avoir une hausse des prix si la centrale Doel 4 n’est pas remise sur pied de sitôt.
Belgique : un hiver énergétique tendu, mais pas de risque immédiat de coupures
Selon le rapport hivernal publié vendredi dernier par l'ENTSO-E, l'Association européenne des gestionnaires de réseaux de transport, la disponibilité du parc de production d'énergie belge sera élevée cet hiver. Les perspectives pour la prochaine saison s'avèrent donc rassurantes.
Le gestionnaire du réseau à haute tension, Elia, semble partager ce point de vue. Toutefois, la situation actuelle de la centrale nucléaire de Doel 4, hors service depuis plusieurs semaines, pourrait entraîner une hausse des prix de l’énergie pendant cette période.
Le besoin d'importation d'électricité serait limité pour le moment
Aucune indisponibilité n'est prévue sur le réseau Elia pour la période de décembre à février. « Par conséquent, dans des conditions normales de marché, la Belgique devrait avoir un besoin limité d’électricité tout au long de l’hiver », a indiqué l'ENTSO-E.
L'association attire néanmoins l'attention sur la situation de Doel 4. Fin septembre, une inspection avait révélé que l’enveloppe extérieure du réacteur nucléaire était endommagée. Le redémarrage de l'unité a donc été reporté de plus d’un mois.
Si la centrale reste indisponible pendant la saison hivernale, combinée à d'autres réductions de capacité imprévues, à des températures extrêmes et à une faible production d'énergie renouvelable, la situation d'urgence en matière d'importation pourrait alors se compliquer, selon l'organisation.
L'activation du plan de délestage pourrait ne pas être nécessaire
Sur la base des informations actuelles concernant la disponibilité, Elia juge la situation plutôt rassurante pour cet hiver. « L’activation du plan de délestage en raison d'une pénurie n'est donc pas à l'ordre du jour », a affirmé le gestionnaire du réseau belge.
En revanche, si des conditions extrêmes venaient à se manifester en raison d’une combinaison de facteurs, une pénurie d'importation plus importante pourrait survenir. Cependant, celle-ci resterait gérable, a tenu à rassurer Elia. L’entreprise reste également vigilante quant à la disponibilité des centrales nucléaires en France.
Cette analyse repose sur l'hypothèse que Doel 4 sera reconnectée au réseau début décembre. Dans le cas contraire, Elia a ajouté un message rassurant : « Nous ne voyons pas de problèmes immédiats pour la sécurité d'approvisionnement. Il y a toutefois un besoin accru d'importation, ce qui pourrait entraîner une hausse des prix. »
Un impact sur la planification interne des travaux du gestionnaire pourrait aussi se produire, mais sans conséquences externes. Du côté d'Engie, aucune mise à jour n'a été communiquée concernant Doel 4. Le producteur et fournisseur d'énergie s'attend à un redémarrage de l'unité à la fin du mois de novembre, selon sa porte-parole.