Depuis plusieurs mois, les Français font face à une hausse de prix qui use leurs portefeuilles. Le pouvoir d'achat en France a reculé et la précarité gagne de plus en plus de terrain. Pour faire face à cette situation, les députés ont décidé, au mois d'octobre 2023, de l'avancement des dates prévues pour les négociations entre les marques et les distributeurs.
Le gouvernement, de son côté, ne cesse d'assurer quant au recul de l'inflation. Concrètement, le recul de l'inflation ne veut pas dire la baisse des prix, c'est juste le signe de hausses moins importantes. Pour que les prix baissent, d'autres mesures doivent donc accompagner le recul de l'inflation. C'est dans cette optique que le gouvernement a décidé d'engager des négociations commerciales, qui devront prendre fin avant la fin du mois en cours.
Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s'est exprimé sur ce sujet lors de son passage sur France 3, ce dimanche 7 janvier. Il a assuré que les prix de certains produits alimentaires allaient baisser en 2024. « Je suis sûr que certains prix vont baisser », a-t-il déclaré. Bruno Le Maire a notamment précisé que ces baisses seraient concrètes « dès que les négociations commerciales auront pris fin », le 31 janvier.
Quels sont les produits touchés par les baisses ?
Le ministre, qui s'est montré intransigeant avec les producteurs et les distributeurs, a rappelé que « l'année dernière, quand il y avait une négociation commerciale, il y avait 15% d'augmentation de prix. Aujourd'hui, on tourne plutôt autour de 5%. C'est toujours trop ». Et de marteler :« Ma responsabilité, c'est de m'assurer que les prix baissent sur un maximum de produits". Concernant les baisses des prix, elles seront notamment visibles sur "le beurre, sur les huiles, sur certains produits comme la volaille, sur certaines viandes" affirme le ministre en assurant qu'il s'agit "des baisses de prix, pas simplement une stabilisation ».
Cependant, le ministre a tenu à relativiser en estimant qu'« il ne s'agit pas de revenir aux prix d'avant crise. Ça n'arrivera pas ». Par ailleurs, en réponse à une question sur la possibilité d'organiser des négociations commerciales entre distributeurs et fournisseurs tout au long de l'année, le ministre a exprimé son opposition en déclarant : « Je pense que ça poserait beaucoup de problèmes à nos producteurs (...) J'ai peur que ça fragilise beaucoup nos paysans ».
Bruno Le Maire a également tranché sur les chèques alimentaires réclamés par certains acteurs pour aider les Français les plus fragiles. « Oublions les politiques de chèques, nous n'en avons pas les moyens aujourd'hui" a donc tranché le ministre qui a affirmé que c'était "la bonne voie à suivre », privilégiant l'aide aux associations et aux banques alimentaires.