Bonne nouvelle pour les personnes touchant l'allocation aux adultes handicapés (AAH) : leur allocation sera augmentée en 2024. Ainsi, après la déconjugalisation, cette revalorisation financière en 2024 n'aidera les allocataires de l'AAH qu'à mieux faire face aux difficultés financières.
L'AAH : quelle hausse pour 2024 ?
À l'instar de tous les minima sociaux, l'AAH, sera, elle aussi, valorisée l'année prochaine. À compter du 1ᵉʳ avril 2024, les montants perçus par les bénéficiaires seront augmentés à hauteur de 4.6 %, peut-on lire sur le site l'internaute. Ainsi, pour une personne célibataire, le montant va atteindre 1 016 euros au lieu de 971,37 euros.
Rappelons que pour être éligible à cette aide, il est essentiel de remplir trois critères importants : l'âge, la résidence et l'incapacité. Dans le détail, il faut être âgé de plus de 20 ans, résider en France et atteindre une incapacité supérieure à 80 % ou de 50 à 79 % corrélée à une restriction d'accès à l'emploi « substantielle et durable ». Selon les MDPH, il existe des maladies bien spécifiques qui donnent droit à l'AAH.
S'agissant du taux d'incapacité, c'est la Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui se charge de le définir, en prenant en compte un barème « pour l'évaluation des déficiences et incapacités des personnes handicapées » selon la même source.
La déconjugalisation, une réforme avantageuse aux bénéficiaires
Rappelons, par ailleurs, qu'une réforme de l'allocation aux adultes handicapés (AAH) est entrée en vigueur le 6 novembre dernier. Ce qui change depuis cette date, c'est que le montant de l'AAH n'est plus lié aux conditions de ressources du conjoint. Au total, environ 120 000 individus en situation de handicap bénéficieront d'une augmentation moyenne de 350 euros par mois grâce à la déconjugalisation. Cette modification a également permis à 80 000 personnes en situation de handicap d'accéder progressivement à l'AAH. Avant la réforme, ces personnes n'étaient pas éligibles en raison de l'ancien mode de calcul.
Cependant, près de 57 000 allocataires pourraient voir le montant de leur allocation diminuer après la déconjugalisation, et malheureusement, 21 % des bénéficiaires risquent de perdre leur allocation. Ce groupe concerne principalement les familles ou les personnes percevant d'autres revenus en plus de l'AAH.
Afin d'atténuer les impacts négatifs de cette réforme sur ces ménages, la loi a été modifiée pour les orienter vers le régime le plus favorable à leur situation. Concrètement, ils auront le choix de rester sous le régime conjugal ou de passer au régime déconjugalé. Pour ce faire, la CAF et la MSA effectueront le calcul du montant le plus avantageux après chaque déclaration de revenus, réalisée tous les trois mois.