L’espérance de vie des cadres diplômés est nettement supérieure à celles des ouvriers sans diplômes, selon l’Insee

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.
Par Ines Chekirine Publié le 20 juillet 2024 à 17h35
L'espérance de vie des cadres diplômés est nettement supérieure à celles des ouvriers sans diplômes, selon l'Insee
L'espérance de vie des cadres diplômés est nettement supérieure à celles des ouvriers sans diplômes, selon l'Insee - © www.econostrum.info

L'Insee a dévoilé, mardi 16 juillet, les résultats d'une étude sur l'espérance de vie des salariés. Elle révèle que plusieurs paramètres entrent en jeu pour estimer l'âge du décès des employés, parmi eux la nature du poste occupé et le niveau d'études.

Un autre facteur important a été mis en évidence au cours de l'enquête, qui concerne la santé et l'accès aux soins. « Les comportements de santé à risque, les moindres recours et accès aux soins, ou encore l’obésité sont moins fréquents chez les cadres que chez les ouvriers », explique la statisticienne Nathalie Blanpain. En raison des circonstances de travail difficiles, « les ouvriers ont deux fois plus de chances de mourir entre 35 et 65 ans », souligne l'étude. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les militants qui s'opposent à la dernière réforme des retraites affirment que les ouvriers seront les premiers pénalisés par le décalage de l'âge de la retraite à 64 ans.

« Quand vous vous levez à 4 heures du matin pour aller à 5 heures à l’usine, que vous changez d’horaires une semaine sur deux, ou que vous travaillez de nuit, forcément, ça joue », explique Jérôme Boussard, secrétaire général de la CGT et ouvrier âgé de 45 ans, relayé par l'Humanité. « Quand les anciens partent en retraite ou préretraite, ils sont vraiment usés », renchérit-il.

Un écart en baisse de l'espérance de vie du côté de la gent masculine

Selon l'enquête, les cadres de sexe masculin vivent jusqu'à 5,3 ans de plus que les ouvriers. Entre 1991 et 1999, cet écart était estimé à 7 ans. Du côté des femmes, il est question d'une espérance de vie supérieure de 3,4 ans, contre 2,6 ans auparavant. Cet écart s'explique par le fait que les cadres supérieurs sont moins soumis aux accidents de travail et que leurs tâches quotidiennes sont moins pénibles. L'étude révèle par ailleurs une forte disparité entre les salariés diplômés et non diplômés.

« Entre les diplômés du supérieur et les non-diplômés, l’écart d’espérance de vie à 35 ans est de 8 ans pour les hommes et de 5,4 ans pour les femmes ». Dans le détail, un homme diplômé possède une espérance de vie supérieure de 2 ans à celle d'un bachelier et de 3,6 ans à celle d'un détenteur d'un BEP ou d'un CAP. Comparé à un homme sans diplôme, un détenteur d'un diplôme d'études supérieures peut espérer vivre jusqu'à 8 ans de plus. Toutefois, si l'on compare l'espérance de vie des hommes à celle des femmes, une femme ouvrière peut vivre jusqu'à 0,8 an de plus qu'un homme cadre. Une femme diplômée possède une espérance de vie supérieure de 5,4 ans à celle d'une femme sans diplôme.

Ines Chekirine, une jeune femme aux cheveux bruns avec des mèches claires, portant une écharpe colorée rouge et verte, pose devant un fond orange. Son expression est neutre et son regard est dirigé vers l'avant.

Diplômée en science économique et rédactrice de profession, je vous emmène à la découverte de l'actualité économique et politique à travers la France et la Belgique.

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