L'UNEF, à travers son baromètre annuel, souligne une hausse historique du coût de la vie étudiante. Pour l'année universitaire 2023/2024, les étudiants, en particulier ceux venant des provinces et se logeant à proximité de leurs universités, devraient faire face à une augmentation de 6,4%. Les coûts des courses, abonnements et loyers connaissent une nette envolée.
Les chiffres de l’UNEF, dévoilés lundi 14 août, suscitent l'inquiétude. Le principal syndicat étudiant en France révèle ainsi que le coût de la vie étudiante augmente de près de 6,5% au cours de l’année 2023/2024. « Jamais en 19 ans d'enquête de l'UNEF, l'évolution du coût de la vie étudiante n'avait atteint de tels sommets », souligne le syndicat dans son étude annuelle.
L’UNEF précise que presque toutes les catégories des dépenses liées aux étudiants sont en hausse : du logement aux déplacements en passant par les vêtements. En 2023, les étudiants font face à une augmentation de leurs dépenses de 594,76 euros par rapport à 2022, équivalant à une augmentation mensuelle d'environ 50 euros. Cette inflation de 6,5% représente une augmentation de deux points par rapport à celle vécue par la population active en France.
Coût de la vie étudiante : l'électricité et l’assurance habitation augmentent de plus de 10%
Le logement reste l'une des plus grandes sources de dépenses pour les étudiants, avec les frais d'électricité et l'assurance habitation. Ces charges ont enregistré des hausses respectives de 10% et 11%, aggravant ainsi la fragilité financière de cette catégorie de la population. Les autres charges liées au quotidien ne sont pas en reste. Les dépenses alimentaires, par exemple, ont augmenté de 14%, tandis que les produits d'hygiène et d'entretien ont enregistré une hausse d'environ 11%.
Adrien Lienard, trésorier de l'UNEF, révèle que « plus de quatre étudiants sur dix sautaient déjà des repas en 2021 pour des raisons financières, et on risque d'en avoir encore plus aujourd'hui ». C’est dans ce contexte que le gouvernement envisage de mettre à disposition 500 millions d'euros à la rentrée en faveur des étudiants, principalement pour l'élargissement des critères d'attribution des bourses. Cependant, selon le syndicat, cette mesure demeure insuffisante, sachant qu'en France, un étudiant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté.