Construction d’une nouvelle usine de billets : La Banque de France va lancer les travaux

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Construction d'une nouvelle usine de billets : La Banque de France va lancer les travaux
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Le Conseil général de la Banque de France a validé la construction d’une nouvelle usine de billets. Celle-ci verra le jour à Vic-le-Comte, dans le Puy-de-Dôme.

La construction de cette usine, d’une valeur de 250 millions d’euros, qui avait été repoussée à plusieurs reprises par le passé, va finalement avoir lieu.

Un projet repoussé en raison de grèves

Lors d’un entretien téléphonique accordé à l’AFP, le directeur général des moyens de paiement de la banque, Erick Lacourrège, s’est félicité pour la construction à venir de la nouvelle usine de billets de la Banque de France. « La décision du Conseil général a été de valider le projet, en soi, c’est une très bonne nouvelle », a-t-il, en effet, déclaré.

Les travaux devraient être lancés dans un avenir proche. Une période de deux mois devrait désormais s’écouler avant le  « démarrage en tant que tel de la construction de l’usine », selon le directeur général des moyens de paiement de la Banque de France.

La nouvelle usine du Puy-de-Dôme viendra en remplacement de l’usine actuelle de Chamalières, à côté de Clermont-Ferrand. Sa construction avait initialement été décidée l’été dernier. Début juin, le lancement des travaux avait dû être suspendu en raison d’une grève déclenchée six mois auparavant, en décembre 2022.

Les grévistes avaient alors dénoncé un « plan de compétitivité » qui menaçait, selon eux, l'emploi dans cette nouvelle usine. En effet, le fonctionnement du nouveau site prévoirait de réduire, de quatre à trois, le nombre d’agents nécessaires au fonctionnement de certaines machines.

Un accord a finalement été trouvé cette semaine par la CGT Banque de France et a mis fin à ce conflit social. Cet accord « ouvre la voie à une mise en œuvre de Refondation », le nom donné au projet de nouvelle usine, a-t-on appris par un communiqué de la banque centrale. Il prévoit « plusieurs mesures dont la désignation d’ici septembre d’un ergonome qui s’assurera, accompagné par un groupe paritaire, du traitement préventif de la pénibilité ».

Un « investissement massif »

Le bras de fer qui a opposé direction et grévistes durant plus de sept mois aura même fait réagir certains personnages politiques et syndicaux. Ce fut le cas d’Eric Coquerel, député LFI et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale. Il en fut de même concernant Laurent Brun, numéro deux de la CGT et secrétaire général de la fédération des cheminots.

« Notre organisation, largement majoritaire à la fabrication des billets et premier syndicat de l’institution, reste vigilante quant à la suite de ce dossier et force de propositions pour sa bonne finalisation », a réagi la CGT Banque de France.

Les retards successifs connus par le démarrage de ce projet ont fait augmenter les coûts de l’investissement prévu. Il est aujourd’hui estimé à 250 millions d’euros, alors qu’il devait initialement être de 200 millions d’euros. Cet « investissement massif » pour la banque doit permettre « une fabrication des billets au meilleur coût », selon l’institution.

Lorsque le projet sera achevé en 2026, la France devrait disposer « du pôle de production publique de billets le plus moderne, efficace et écologique d’Europe », se félicite la Banque de France. L’usine de production de billets actuelle est en activité depuis 1917 à Chamalières. Ce site a désormais « atteint ses limites d’évolution », précise la Banque de France sur son site internet.

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