Face au nombre croissant d’accidents impliquant les trottinettes, l’Italie a mis en place de nouvelles mesures visant à encadrer l’usage de ces véhicules. Ces mesures incluent notamment l'obligation d'immatriculation. Une initiative qui gagne en popularité à travers l'Europe et pourrait être envisagée en France.
La France n’est pas le seul pays où les autorités exercent une répression sur les trottinettes électriques. En mars, le gouvernement avait annoncé l'élévation de l'âge minimum d'utilisation des trottinettes de 12 à 14 ans, accompagné d'amendes plus sévères. L'Italie suit cette voie et va même plus loin. Le pays s'apprête à mettre en place un plan annoncé il y a un mois pour réprimer l'utilisation des trottinettes dans les rues, dans le but de freiner l’augmentation des accidents mortels impliquant ces véhicules.
Les nouvelles mesures, annoncées le 27 juin, seront appliquées au plus tard le 23 octobre. D'après ces dispositions, les trottinettes électriques devront être désormais immatriculées pour circuler légalement dans le pays. Il faut savoir que les villes italiennes font face à une problématique similaire à celle de Paris, qui a opté pour l'interdiction des trottinettes électriques à la suite d'un référendum largement remporté par les opposants à cet engin.
Les entreprises de location ont submergé les centres urbains avec des trottinettes en libre-service, entraînant une congestion des voies. En 2021, on recensait plus de 45 000 trottinettes électriques en location dans les rues italiennes. Bien qu'elles aient remporté un grand succès auprès des touristes et des jeunes, cela n'a pas été bien reçu par d'autres usagers de la route. Le ministre des Transports, Matteo Salvini, s’était engagé à réprimer les infractions au Code de la route commises par les utilisateurs de trottinettes électriques, et les nouvelles règles imposées sont particulièrement strictes.
L’usage des trottinettes électriques soumis à des règles plus strictes ?
Les trottinettes électriques se verront désormais imposer l'immatriculation et l'installation de clignotants. Les détenteurs de ces engins devront obligatoirement être assurés pour circuler sur les voies italiennes et porter un casque. Les plateformes de location comme Lime seront également confrontées à des formalités administratives plus nombreuses et à des restrictions accrues. En Italie, l'avenir de Seat semble incertain, puisqu'à partir de 2030, l'entreprise ne vendra plus de voitures, mais se concentrera sur les trottinettes et les scooters électriques.
Ces nouvelles régulations devraient profondément influencer la popularité des trottinettes électriques dans le pays. Pourtant, l'Italie n'est pas la première à mettre en place des règles aussi strictes. En effet, les propriétaires de trottinettes électriques en Allemagne sont également tenus de les immatriculer. De même, en Belgique, l'immatriculation est requise pour les engins dépassant une vitesse de 25 km/h.
S’agissant de la France, la sénatrice Dominique Estrosi-Sassone avait présenté une proposition de loi qui visait à rendre obligatoire l'immatriculation de tous les véhicules à moteur dépassant la vitesse de 15 km/h, incluant ainsi les trottinettes électriques et même les vélos. L'évolution du statut de cette proposition depuis 2022 reste inconnue. Mais cette idée demeure présente dans les réflexions de nos représentants.