Alors que les prix de l’énergie sont à la hausse, les fournisseurs rivalisent en lançant des offres séduisantes. La concurrence s’intensifie entre eux, mais il est crucial de rester vigilant. Certaines offres, bien qu’attrayantes, cachent en réalité des marges élevées au détriment des consommateurs, profitant de la flambée des prix de l’énergie.
Dans une interview accordée à nos confrères de La Tribune, Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), met en garde les consommateurs contre certaines pratiques des fournisseurs d’énergie alternative. « Attention, certains fournisseurs peuvent changer leurs tarifs à n’importe quel moment, à condition d’informer le consommateur par mail un mois avant. Résultat : certaines de ces offres semblent alléchantes au début et ne le sont plus après », a-t-elle averti.
Bien qu’EDF et Engie soient les fournisseurs les plus répandus en France, il existe d’autres prestataires alternatifs, qui deviennent de plus en plus sollicités par les Français. La raison est qu’ils appliquent des tarifs « relativement moins chers ».
Les consommateurs doivent se méfier de ces trois fournisseurs d’énergie
Ces fournisseurs d’énergie, évoqués par la présidente de la Commission de régulation de l’énergie, sont Elmy, Ohm Énergie et Mint. Ces derniers auraient tendance à attirer les clients avec des forfaits à des prix très réduits, dans le but d’augmenter leur clientèle. Une fois un nombre important d’adhérents réuni, ils obtiennent le droit de s’approvisionner en électricité pendant l’été, soit à la période durant laquelle cette énergie est vendue au prix le plus bas. Quelques mois plus tard, ils invitent leurs clients, qui avaient préalablement souscrit aux offres alléchantes, à changer de fournisseur.
S’ils conservent leurs clients, ils leur facturent des prix jusqu’à 50 % plus élevés par rapport à ceux fixés dans le contrat. « En se débarrassant de leurs clients plus tard dans l’année, ils ont pu revendre cette électricité sur les marchés à des prix bien plus élevés », explique la présidente. Elle confie, d’autre part, que la Commission de régulation de l’énergie a pris les dispositions nécessaires pour sanctionner ces pratiques frauduleuses.
« Nous avons saisi le Comité de règlement des différends et sanctions (Cordis) en début d’année. Il lui appartient désormais de notifier ou pas les griefs, et de se prononcer sur une sanction dans les semaines qui suivront », a-t-elle assuré. Et d’ajouter : « Nous attendons une décision en mars ou en avril. Les trois fournisseurs concernés encourent une amende pouvant aller jusqu’à 8 % de leur chiffre d’affaires ».
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