Avec 98 millions de passagers transitant par ses aéroports, la France se classe cinquième en Europe pour le trafic aérien en 2024. Derrière des leaders comme l’Espagne ou le Royaume-Uni, l’Hexagone affiche des performances en progrès mais reste freiné par des problèmes de ponctualité et une concentration sur quelques hubs.
Selon le rapport annuel d’AirHelp relayé par Air Journal, la France a enregistré 98 millions de passagers en 2024, se plaçant derrière l’Espagne (145 millions), le Royaume-Uni (145 millions), l’Allemagne (107 millions) et l’Italie (105 millions). Avec 662 000 vols, le chiffre est stable par rapport à 2023, mais encore loin de rivaliser avec les premiers du classement européen.
L’Espagne et le Royaume-Uni continuent de dominer le trafic aérien grâce à des infrastructures bien réparties et un attrait touristique majeur. En comparaison, la France reste fortement concentrée sur ses grands hubs comme Paris-Charles de Gaulle et Paris-Orly.
Ponctualité en amélioration, mais encore insuffisante
En matière de ponctualité, la France progresse : en 2024, 30 % des vols ont accusé des retards, contre 34 % en 2023. Toutefois, elle reste loin de pays comme l’Islande, la Norvège ou la Lituanie, où les perturbations concernent seulement 20 % des vols. Les aéroports régionaux, comme Brest-Bretagne (19 % de retards), affichent de meilleures performances que les grands hubs parisiens, où les retards atteignent respectivement 35 % à Charles de Gaulle et 27 % à Orly.
Cette disparité souligne l’importance des aéroports secondaires dans la fluidité du trafic aérien. Toutefois, leur part dans le volume total de passagers reste marginale comparée à celle des grands hubs.
Ryanair, leader européen incontesté
En 2024, Ryanair a confirmé sa place de leader des compagnies aériennes européennes, avec plus de 150 millions de passagers transportés, relaye Air Journal. Cette domination s’appuie sur une stratégie de vols à bas coût, combinée à une large couverture géographique.Le jour le plus perturbé de l’année a été le 28 décembre, avec 71 % des vols affectés par des retards ou annulations, impactant 193 000 passagers.
Le trafic aérien français reflète des progrès constants, mais encore insuffisants pour atteindre le niveau des leaders européens. Les efforts en matière de ponctualité et de développement des infrastructures régionales pourraient offrir une meilleure répartition du trafic et améliorer la compétitivité de l’Hexagone. L’enjeu pour les prochaines années sera de trouver un équilibre entre modernisation des hubs existants et valorisation des aéroports secondaires.
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