Le chef de l’État évoque plusieurs referendums sur des sujets de société, sans calendrier défini. Fiscalité, budget, immigration… Emmanuel Macron a en effet précisé les thèmes qu’il envisage – ou écarte – pour de futures consultations citoyennes.
La thématique la plus avancée est celle de la fin de vie. Emmanuel Macron a déclaré sur TF1 qu’un référendum pourrait être envisagé si les débats parlementaires s’enlisaient. Le président souhaite l’adoption d’un « texte d’équilibre » permettant d’accompagner les personnes en fin de vie « dans la dignité », tout en respectant la diversité des convictions.
Emmanuel Macron a évoqué la possibilité de tenir plusieurs référendums « en même temps » dans les mois à venir. L’objectif serait de solliciter directement l’avis des citoyens sur des questions d’ordre social ou sociétal. Aucune date n’a été avancée, le président ayant indiqué vouloir laisser le gouvernement finaliser les propositions avant toute décision formelle.
Immigration : piste constitutionnellement exclue
Le chef de l’État a exclu un référendum sur l’immigration. Il estime que cette question ne relève pas de l’article 11 de la Constitution, qui encadre les thématiques pouvant faire l’objet d’un tel vote. Il a rappelé être garant de la Constitution, jugeant que cette voie « ne permettrait pas d’être efficace » sur un sujet aussi complexe.
Emmanuel Macron a plaidé pour une vérification obligatoire de l’âge avant toute inscription sur les réseaux sociaux. Il affirme vouloir protéger les enfants contre les effets néfastes des plateformes numériques, en évoquant notamment le harcèlement en ligne et les déséquilibres dans les relations sociales entre filles et garçons.
Retraites : Macron ne veut pas de referendum
Interrogé sur un éventuel référendum pour abroger la réforme des retraites, Emmanuel Macron a répondu par la négative. La réforme, adoptée en 2023 par le recours au 49.3, reste un point de tension politique. Le président considère que le débat actuel entre partenaires sociaux doit se poursuivre, sans revenir sur les principes de la réforme.
Le président s’est montré ouvert à une consultation sur certaines réformes économiques et sociales, mais a précisé que les finances publiques, la fiscalité et le budget ne relèvent pas du champ référendaire. Il rappelle que ces domaines sont du ressort exclusif du Parlement, selon l’article 34 de la Constitution.
Une volonté de faire participer les Français
Le président de la République avait annoncé, lors de ses vœux pour 2025, vouloir interroger les Français sur « des sujets déterminants ». Le dernier référendum national remonte à 2005. L’hypothèse d’une « consultation multiple » marque une volonté de renouer avec cette forme de démocratie directe, sur des thèmes sociétaux majeurs, tout en respectant les limites constitutionnelles.