Avec la baisse des taux d’intérêt sur les produits d’épargne réglementés, la rentabilité de certains placements se trouve affaiblie. Cependant, des écarts significatifs subsistent entre les différentes options disponibles. En fonction du taux d’intérêt et des avantages fiscaux, le délai pour doubler son capital varie fortement, influençant ainsi les stratégies d’épargne à long terme.
Le Livret A et le LDDS affichent un taux d’intérêt de 2,4 % depuis février 2025. Ce taux, bien qu’avantageux par rapport aux années précédentes, reste relativement modeste pour un objectif de croissance rapide du capital. En appliquant la capitalisation des intérêts, un épargnant devrait attendre environ 30 ans pour voir son capital doubler.
À titre de comparaison, lorsque le taux du Livret A était fixé à 0,5 % en 2022, il fallait 139 ans pour obtenir un doublement du capital. Malgré une amélioration, cette option demeure un placement de précaution, davantage axé sur la sécurité et la liquidité immédiate que sur la performance.
L’assurance-vie en fonds euros : une alternative plus dynamique
L’assurance-vie en fonds euros offre un rendement moyen estimé à 2,5 % en 2024, légèrement supérieur au Livret A. Toutefois, ce rendement est soumis à des prélèvements sociaux de 17,2 %, réduisant ainsi le taux net perçu par l’épargnant. Dans ces conditions, il faudrait environ 34 ans pour doubler son capital avec un fonds en euros moyen.
Ce placement présente néanmoins des avantages fiscaux après 8 ans de détention et permet une gestion plus souple de son épargne, avec la possibilité de diversifier vers des supports plus rémunérateurs comme les unités de compte.
Le LEP : l’option la plus rapide pour doubler son épargne
Le Livret d’épargne populaire (LEP) se distingue par un taux de 3,5 % net d’impôts et de prélèvements sociaux. Grâce à cette rémunération plus attractive, un épargnant parviendrait à doubler son capital en 21 ans seulement.
Ce livret reste cependant réservé aux ménages modestes, avec des conditions de revenus à respecter pour en bénéficier. Malgré ces restrictions, il demeure le placement réglementé le plus performant pour faire fructifier son épargne sans risque.
Le PEL : un placement à double vitesse
Le Plan d’épargne logement (PEL) affiche des taux différents selon sa date d’ouverture. Les anciens PEL, ouverts avant 2011, bénéficient de taux avantageux allant jusqu’à 2,5 % brut, permettant un doublement du capital en 40 ans après fiscalité. En revanche, les nouveaux PEL ouverts en 2025 affichent un taux brut de 1,75 %, allongeant considérablement le temps nécessaire pour atteindre cet objectif.
Avec cette rémunération, il faudrait 57 ans pour voir son capital doubler, indiquent nos confrères de Moneyvox. Ce produit reste intéressant pour ceux qui souhaitent bénéficier d’un prêt immobilier avantageux, mais sa rentabilité en fait un placement peu compétitif par rapport aux autres options disponibles.
Le choix d’un placement d’épargne dépend avant tout de l’objectif recherché. Si la priorité est la sécurité et la liquidité, le Livret A et le LDDS restent des options incontournables, malgré un rendement limité. Pour ceux qui veulent une croissance plus rapide, le LEP s’impose comme le meilleur choix, à condition d’y être éligible. L’assurance-vie et les fonds en euros offrent une alternative plus souple et adaptée à une vision à long terme, tandis que le PEL peine à séduire en raison de sa rentabilité déclinante.
Les épargnants doivent donc adapter leur stratégie en fonction de leur horizon d’investissement et de leurs besoins de liquidité pour optimiser la rentabilité de leur capital.