Le gouvernement a annoncé la suspension provisoire de la réforme des retraites, qui devait progressivement repousser l’âge légal de départ de 62 à 64 ans d’ici 2030. Cette pause concerne uniquement l’âge de départ et la durée de cotisation, afin de soulager temporairement certaines générations sans modifier le reste de la réforme. Mais avec ce gel, quel sera concrètement le nouvel âge de départ selon votre année de naissance ?
Depuis septembre 2023, la réforme avait déjà commencé à reculer l’âge légal de départ à la retraite, avec des augmentations progressives d’un trimestre par génération. Le Premier ministre Sébastien Lecornu a proposé de suspendre la réforme jusqu’à l’élection présidentielle de 2027.
Cette suspension ne supprime pas la réforme mais la met en pause : l’âge légal et le nombre de trimestres pour la retraite à taux plein restent figés pendant cette période. Elle concerne surtout les générations nées à partir de 1964, qui pourront partir à la retraite plus tôt que prévu.
Depuis le 1er septembre 2025, les personnes nées en 1963 peuvent partir à la retraite à 62 ans et 9 mois, comme prévu par la réforme initiale, sans gain ni perte. Pour les générations suivantes, le gel offre un départ anticipé de quelques mois. Selon un tableau provisoire rapporté par Ouest-France, ceux nés en 1964 pourront partir à 62 ans et 9 mois à partir d’octobre 2026, soit trois mois plus tôt que prévu initialement.
Pour la génération 1965, l’âge de départ sera fixé à 63 ans à compter de janvier 2028, également trois mois avant la date initiale. Les générations suivantes – 1966, 1967 et 1968 – bénéficieront du même principe : le report de l’âge légal de départ sera décalé de trois mois, bien que les dates exactes de départ restent à déterminer pour ces générations.
L’impact sur la durée de cotisation
En parallèle de ce gel de l’âge de départ, le nombre de trimestres requis pour une retraite à taux plein sera également ajusté. Pour la génération 1963, aucun changement n’est prévu, avec 170 trimestres nécessaires, comme initialement prévu. Les personnes nées en 1964 voient leur durée d’assurance réduite d’un trimestre, passant de 171 à 170 trimestres. Les générations 1965, elles, bénéficieront d’une réduction de deux trimestres, le nombre requis passant de 172 à 170.
Cette suspension permet donc aux assurés de partir plus tôt tout en conservant la possibilité d’une retraite complète, mais implique un réajustement du calendrier de cotisation pour certaines générations. A rappeler que le coût de cette mesure est estimé à 400 millions d’euros en 2026 et à 1,8 milliard en 2027, correspondant aux pensions versées plus tôt que prévu. Les experts soulignent néanmoins que cet impact reste limité sur le long terme et vise à offrir une transition plus douce aux générations concernées.








