L’utilisation de Twint comme moyen de paiement électronique est de plus en plus populaire en Suisse. Pourtant, cette méthode de paiement, pratique pour les clients, engendre des frais pour les commerçants.
Twint prélève une commission d’au moins 1,3 % sur chaque transaction, une charge qui peut augmenter en fonction du type de système utilisé. Ce coût impacte les marges bénéficiaires des commerçants, en particulier pour les petites entreprises, ce qui les pousse parfois à demander un supplément aux clients qui paient par Twint ou par carte bancaire, indique 20 Minutes.
Une pratique interdite, mais tolérée
Bien que les commerçants ne soient pas autorisés à répercuter ces frais sur les consommateurs, rien dans la législation suisse ne régit explicitement cette situation. Les conditions des fournisseurs de services de paiement, comme Twint, interdisent cette pratique, précisant que les frais ne peuvent pas être facturés aux clients.
Cela vise à garantir que tous les moyens de paiement, y compris l’argent liquide et les paiements électroniques, soient équitablement traités. Néanmoins, les commerçants trouvent des moyens de contourner cette interdiction, notamment en imposant des montants minimaux d’achat ou en augmentant légèrement les prix pour compenser les frais. Selon une enquête menée par la télévision SRF, des stands lors de fêtes de village exigent un supplément de 1 franc aux clients qui ne paient pas en liquide.
Le rôle des prestataires de paiements et les sanctions possibles
Les prestataires de services de paiement, dont Twint, ne ferment pas totalement les yeux sur ces pratiques. En cas d’infraction, ces entreprises cherchent généralement à dialoguer avec les commerçants pour résoudre la situation à l’amiable.
Cependant, des sanctions peuvent être appliquées si les commerçants persistent dans leurs violations des conditions. Twint, dans l’émission de la SRF, a expliqué que si une infraction est constatée, l’entreprise cherche à discuter avec les commerçants avant d’appliquer toute sanction. L’Association suisse des marchés a également réagi en soulignant que ces pratiques sont courantes, bien qu’elles ne soient pas officiellement approuvées.
L’organisation se montre compréhensive envers les petites entreprises, soulignant que les frais de transaction peuvent représenter une « charge considérable » pour elles.
Toutefois, elle rappelle que ces pratiques n’ont pas leur place dans un cadre réglementé. De plus, une étude récente de la Banque nationale suisse a révélé que les consommateurs étaient peu conscients de l’impact de ces frais sur les commerces.








