La Suisse veut s’attaquer au surtourisme : voici ce qu’elle compte faire

Photo de Sarah Talbi, une jeune femme aux cheveux longs et châtains, portant des lunettes et un haut noir à manches courtes avec des détails en dentelle. Elle sourit légèrement et se tient devant un fond uni de couleur corail vif.
Par Sarah Talbi Publié le 9 juillet 2024 à 18h04
Suisse Tourisme
La Suisse veut s’attaquer au surtourisme : voici ce qu’elle compte faire - © Econostrum.info

En 2023, le tourisme en Suisse a dépassé son niveau d'avant-pandémie, enregistrant un nouveau record. Dans un communiqué, l'Office fédéral de la statistique avait indiqué en février 2024 que le nombre de nuitées hôtelières s'est élevé à 41,8 millions, un record que le pays n'avait pas atteint depuis 2019, avec 36,9 millions de nuitées. Ces premiers chiffres soulignent la popularité croissante de la Suisse parmi les vacanciers étrangers.

Malgré ce succès remarquable, le problème du surtourisme, qui menace de nombreux pays, semble devenir une préoccupation en Suisse. Mandaté par la Confédération pour promouvoir le tourisme dans le pays alpin, Suisse Tourisme, une corporation de droit public suisse, prévoit une augmentation du flux touristique en 2024. Pour faire face à cette situation, l'organisme met en place des mesures visant à éviter les engorgements.

Le tourisme génère 43 milliards de francs suisses générés par an

Selon les résultats d'une étude dévoilée le 4 juillet par Suisse Tourisme, le secteur touristique « génère 43 milliards chaque année, l’équivalent de 4,5 % du PIB national », a déclaré Martin Nydegger, directeur de l'organisme, lors d'une conférence de presse à Zurich.

Malgré ces bénéfices substantiels, Nydegger a affirmé : « On ne peut pas non plus dire que nous soyons "pleins", puisque les hôtels présentent un taux de vacances moyen de 50 % sur toute l'année ». Concernant la question du tourisme de masse, le directeur général a précisé qu'il n'y a « pas de problème de surtourisme généralisé en Suisse », bien que certains points de tension apparaissent sporadiquement dans six ou sept endroits du pays, « bien connus de la branche », a-t-il ajouté.

Pour contrer ces défis, Suisse Tourisme envisage de proposer davantage de destinations hors des sentiers battus. L'organisme prévoit également de promouvoir le tourisme en basse saison, notamment pendant l'automne, pour mieux répartir les flux touristiques tout au long de l'année.

Suisse Tourisme : un plan pour sortir des sentiers battus

De plus, Suisse Tourisme compte sur des partenariats avec des voyagistes, des influenceurs et des journalistes pour développer des itinéraires alternatifs et promouvoir des lieux moins fréquentés. Dans cette optique, un programme a été lancé en collaboration avec ces créateurs de contenu pour encourager les visiteurs à découvrir des sentiers de randonnée et des circuits en vélo électrique à Davos-Klosters.

En fin de saison estivale, Suisse Tourisme prévoit également une formation à Saas-Fee pour ces créateurs de contenu, suivie d'un voyage à travers la Suisse et le Liechtenstein. Toutes ces initiatives visent à protéger la Suisse des effets néfastes du tourisme de masse, un problème rencontré par de nombreuses destinations européennes telles que l'Espagne et l'Italie.

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