Seniors suisses expatriés : ce que personne ne vous dit avant de partir

De plus en plus de Suisses de 55 ans et plus choisissent de s’installer à l’étranger. Que ce soit pour des raisons économiques, fiscales ou personnelles, cette tendance croissante soulève des questions essentielles sur la préparation et les défis liés à une telle décision. Entre règles d’assurance maladie, fiscalité et conditions de retour en Suisse, ces départs doivent être anticipés avec soin.

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Seniors suisses expatriés
Seniors suisses expatriés : ce que personne ne vous dit avant de partir | Econostrum.info - Suisse

L’expatriation des seniors suisses ne se fait pas sans obstacles. Ariane Rustichelli, directrice de SwissCommunity, constate que certains retraités partent à l’étranger sans réelle anticipation, pensant pouvoir gérer les complications au fil du temps. Pourtant, la réalité peut se révéler bien plus complexe, nécessitant des clarifications préalables sur plusieurs aspects administratifs et financiers.

Face à ces enjeux, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et SwissCommunity organisent des séminaires en ligne « Ageing Abroad » afin d’informer les seniors suisses sur les implications réelles d’une expatriation. Ces webinaires abordent notamment les questions de retour éventuel en Suisse, les aspects bancaires et les obligations liées aux assurances sociales et médicales.

L’assurance maladie, un élément déterminant

L’un des principaux défis pour les retraités expatriés concerne l’accès aux soins et l’assurance maladie. En fonction du pays de résidence, les règles varient :

  • Dans l’Union européenne (UE), les bénéficiaires d’une rente suisse sont en principe tenus de conserver leur affiliation à la LAMal. Toutefois, certains pays autorisent l’option d’une couverture locale. Une fois cette alternative choisie, l’accès aux soins en Suisse devient limité, à moins de souscrire une assurance privée complémentaire.
  • Hors UE et AELE, l’affiliation à la LAMal suisse n’est plus possible. Les retraités doivent alors souscrire à des assurances privées, dont le coût et la couverture dépendent de l’état de santé et des réglementations locales. Certains pays imposent même une assurance santé locale obligatoire.

L’accès aux soins en Suisse est également une préoccupation majeure. Un expatrié ne bénéficiant plus de la LAMal peut voir ses frais médicaux non urgents refusés par l’assurance suisse, ce qui peut entraîner des dépenses imprévues en cas de problème de santé.

Fiscalité et succession : des implications à anticiper

L’imposition des retraités expatriés est un autre aspect crucial. Les pensions versées depuis la Suisse sont considérées comme des revenus et donc imposables. Certains pays offrent des avantages fiscaux aux retraités étrangers, rendant l’expatriation plus attrayante pour ceux percevant une rente confortable.

Les règles en matière d’héritage diffèrent aussi selon le pays d’accueil. Dans certains États, les droits de succession peuvent être plus élevés qu’en Suisse, tandis que d’autres offrent des régimes plus favorables. Ces aspects doivent être analysés avant le départ, car une mauvaise anticipation peut avoir un impact direct sur le patrimoine familial.

Une expatriation qui exige une préparation minutieuse

S’installer à l’étranger pour la retraite peut offrir une meilleure qualité de vie et des avantages économiques, mais négliger les aspects administratifs et financiers peut vite se retourner contre les expatriés. Les séminaires « Ageing Abroad » et la brochure du DFAE « Bien vieillir à l’étranger » permettent d’obtenir des informations essentielles pour éviter les mauvaises surprises. Une préparation rigoureuse est donc indispensable pour garantir une retraite sereine, sans complications imprévues.

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