Dans un communiqué publié le 24 septembre, l’organisation Caritas tire la sonnette d’alarme et exhorte les cantons ainsi que le Conseil fédéral à agir rapidement pour soulager les plus vulnérables.
En effet, face à une demande d’aide sociale sans précédent, Caritas s’inquiète de la pression croissante sur les familles, les personnes seules et les ménages à faibles revenus. Elle plaide pour des mesures immédiates afin d’éviter une crise sociale.
Caritas face à l’explosion des demandes d’aide sociale
Alors que l’annonce officielle des primes maladie pour 2025 est attendue le 26 septembre 2024, l’organisation d’entraide Caritas avertit que de nombreux ménages suisses, déjà éprouvés par la hausse des loyers et la flambée des coûts de la vie, seront soumis à une pression encore plus forte. Selon l’organisation, les consultations sociales n’ont jamais été aussi sollicitées et les ménages à bas revenus peinent de plus en plus à joindre les deux bouts.
« Nous assistons à une augmentation sans précédent des demandes d’aide », explique Peter Lack, directeur de Caritas Suisse. Il souligne que les familles, les ménages monoparentaux et les jeunes sont particulièrement affectés, ne sachant plus comment payer leurs primes d’assurance-maladie.
Un appel pressant aux cantons et à la Confédération
Face à cette situation alarmante, Caritas en appelle aux autorités cantonales et fédérales pour agir sans délais. L’organisation demande aux cantons de prévoir, dans leurs budgets 2025, des augmentations des réductions de primes, une aide indispensable pour compenser la hausse des coûts de l’assurance maladie.
De plus, Caritas exhorte le Conseil fédéral à accélérer la mise en œuvre du contre-projet indirect à l’initiative d’allègement des primes, rejetée en juin 2023. Ce texte impose aux cantons de verser une contribution minimale pour financer la réduction des primes, un mécanisme jugé crucial pour alléger le fardeau des ménages les plus démunis.
L’organisation plaide pour une application rapide de ce projet législatif, estimant que les cantons doivent agir en coordination avec la Confédération pour éviter une aggravation de la crise. En effet, si les mesures ne sont pas mises en place à temps, de nombreux ménages risquent de se retrouver dans une situation d’insolvabilité face à leurs dépenses de santé.