Pour la troisième année consécutive, les primes d’assurance maladie subissent une hausse significative. En effet, pour l’année prochaine, la hausse s’élèvera à 6 %, et les assurés devront payer mensuellement 378,70 francs. Une nouvelle mal accueillie dans le milieu politique, qui demande des solutions pour les réduire.
Une vague d’indignation a été suscitée à l’annonce des montants de l’augmentation des primes maladie en 2025. Cette tendance à la hausse, amorcée en 1996 avec une moyenne de 3,5 % par an, ne semble pas vouloir s’arrêter, ce qui nécessite d’agir immédiatement afin de venir en aide aux assurés.
Une hausse significative dans la majorité des cantons
Le 26 septembre 2024, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a levé le voile sur les montants des primes maladie à payer l’année prochaine. Sans grande surprise, la hausse a été considérable dans de nombreux cantons, notamment au Tessin (+10,5 %). Dans le Jura, le Valais, Fribourg, Genève, mais aussi à Vaud, la hausse est importante, se situant entre 8,9 % et 6,4 %. À l’exception de Neuchâtel, Berne et Bâle-Ville, qui ont connu une augmentation moins marquée.
Cela représente un lourd fardeau pour les ménages suisses, qui devront continuer à payer des primes maladie élevées. En effet, les prévisions de l’OFSP pour l’avenir ne sont pas rassurantes tant que les coûts de la santé continuent d’augmenter. Face à cette annonce, le Parti libéral-radical a exprimé son indignation, soulignant que « la hausse des primes se fera sur le dos des familles et de la classe moyenne ». Les libéraux-radicaux suggèrent de renforcer les modèles d’assurance alternatifs. Selon eux, cela devrait permettre de soulager le porte-monnaie de la population « au moyen de contrats pluriannuels, de franchises plus élevées, d’un approvisionnement intégré ou du dossier électronique du patient ».
Les primes maladie doivent être plafonnées !
De son côté, le PS se dit « choqué » par la nouvelle explosion des primes d’assurance-maladie. Selon Mattea Meyer, co-présidente du PS Suisse, cela se fera entièrement au détriment du pouvoir d’achat de la population. « Au cours des 20 dernières années, les primes ont plus que doublé, alors que les salaires et les rentes n’ont guère augmenté », a-t-elle déploré.
Pour le Parti Socialiste, la solution serait de plafonner les primes et de les financer de manière plus solidaire. Il propose également de réduire le prix des médicaments, de renforcer la médecine de base et les soins. Le parti souligne l’importance de mettre fin à la pseudo-concurrence entre les caisses maladie. Mattea Meyer déclare : « La course au profit sur le dos des assuré-es doit cesser ».