Depuis le 1ᵉʳ décembre, le prix de près de 300 médicaments a baissé en Suisse, avec une réduction moyenne de 12 %. Cette décision, prise par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), permettra d’économiser 90 millions de francs tout en maintenant l’accès à des traitements essentiels.
Près de 300 médicaments désormais moins chers en Suisse
Par Sarah Talbi
Publié le 4 décembre 2024 à 11h10
Chaque année, l'OFSP procède à un réexamen des médicaments figurant sur la liste des spécialités. En 2023, ce processus a ciblé des traitements destinés à soigner des maladies de la peau, des troubles du système nerveux et des affections sanguines. L'analyse a conduit à une baisse de prix pour 55 % des préparations originales examinées, tandis que les 45 % restants n'ont pas été modifiés, car leurs prix étaient jugés compétitifs.
Outre les médicaments originaux, cette révision a également concerné les génériques, les biosimilaires et les produits en co-marketing. Dans près de 70 % des cas, ces produits ont aussi vu leur prix réduit, renforçant ainsi l'effort global d'économie.
Des baisses qui varient selon les médicaments
Les réductions de prix touchent principalement les traitements onéreux. Par exemple, un médicament contre les surcharges en fer a vu son prix chuter de 38 %. D'autres produits, comme une crème contre l'eczéma, affichent une baisse de 10 %, tandis que des médicaments courants, tels qu'une boîte d'aspirine, ne baissent que de 2 %.
Toutefois, des exceptions ont été accordées pour certains médicaments ces deux dernières années. Environ 90 produits, notamment ceux destinés à traiter la douleur et les tensions musculaires, ont échappé aux baisses de prix pour garantir leur disponibilité face aux pénuries mondiales qui touchent également la Suisse.
Des économies durables mais un défi dans un contexte de pénuries mondiales
Les économies générées par ce processus de révision des prix sont substantielles. Aux 90 millions de francs économisés cette année s'ajoutent les 165 millions réalisés en 2022. Entre 2017 et 2022, ces révisions ont permis une réduction globale des dépenses de 740 millions de francs pour l'assurance obligatoire, renforçant la durabilité du système de santé suisse.
Néanmoins, malgré ces avancées, la Suisse, à l'instar d'autres pays, fait face à des tensions dans l'approvisionnement en médicaments. L'OFSP doit jongler entre son objectif de maîtriser les coûts et celui de garantir un accès continu aux traitements, particulièrement ceux qui sont abordables et essentiels pour les patients.
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